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E INTA

A+TONTH
ALEOIE
AINIEPI
E120

Sie ist der Vorderseite eines grossen, im Wesentlichen noch vollständigen Würfels des dort einheimischen Gesteins eingehauen, welcher im Jahre 1844, auf der alten Akropolis in dem grösseren Theater neben andern Resten des Alterthums aufgestellt war. Die grossen, sicher und tief eingehauenen Buchstaben lassen zu Folge ihres Schnittes den Gedanken, dass ihre Alterthümlichkeit eine in späterer Zeit erkünstelte sei, nicht aufkommen, um soweniger, als es auch für das Eckige des Omikron gegenwärtig nicht an Analogieen fehlt. Der Anfang der ersten Zeile ist verwischt, so wie auch am Ende der Zeilen einzelne Buchstaben verloren gegangen sein können, während die Beschaffenheit der Oberfläche des Steins in der letzten Zeile die Annahme zu unterstützen scheint, dass dort gleich ursprünglich Nichts weiter gestanden habe. Ich weiss nicht, ob es gelingen wird, ohne gewaltsame Aenderung der sicheren Linien, die ich allein in die Abschrift aufgenommen, griechische Worte in diesen griechischen Buchstaben nachzuweisen. Da man aber auch auf der anderen Seite in diesen grossen, einem gewaltigen Steinblock eingehauenen Buchstaben wohl weder eine Geheimschrift, noch ein phantastisch-sinnloses Spiel suchen wird, so liegt der Gedanke nahe, dass wir hier, wie so oft in Unteritalien, eine in griechischen Buchstaben abgefasste Inschrift eines nicht griechischen Dialects vor uns haben. Ich überlasse die Entscheidung der Frage Anderen.

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(Aus dem Bull. hist.-phil. T. VIII. No. 20. 21. 23. 24.)

NOTICE SUR LE MONUMENT ANTIQUE DE PORETCH, PAR M. LE COMTE OUVAROFF, PRÉSIDENT DE L'ACADÉMIE. (Lu le 10 octobre 1851.)

Les monuments plastiques consacrés au culte secret de l'antiquité sont, par leur nature même, de la plus grande rareté; ils ne pouvaient, en effet, avoir d'autre destination que celle de figurer dans les lieux consacrés aux Mystères et dont l'accès n'était permis qu'aux initiés. Sous ce rapport, le monument de Poretch est du plus haut intérêt et d'une grande importance. Envain l'on a voulu lui attribuer un caractère sépulcral; sa forme, complètement ovale, et les reliefs, dont il est entouré de tous les côtés sans interruption, attestent le contraire; aussi Winckelmann s'est-il contenté de l'appeler Urne ou Urne ovale'). D'ailleurs, son importance dépend moins de sa destination présumée que des reliefs qui l'entourent. Ceux qui se sont occupés du culte secret des anciens, ne douteront pas que sa véritable destination n'ait été de servir de cuve, de bassin, ou en un mot, de réceptacle à l'eau sacrée qui jouait un grand rôle dans les cérémonies des Mystères. Quatre têtes de lion, appliquées parallèlement, attestent en outre que telle a été sa destination véritable, car ces têtes ne s'appliquaient jamais qu'aux bassins, fontaines, aqueducs, etc., et personne n'ignore que l'emploi des ornements architectoni ques, loin d'être livré aux caprices de l'artiste, était soumis chez les anciens à une règle constante, à une norme invariable, rigoureusement observée. Ceux qui s'obstineraient à

1) Rien ne justifie au reste le titre équivoque d'urne, si ce n'est la nécessité d'éviter le mot sarcophage.

Mélanges gréco-romains. I.

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voir dans le monument de Poretch une urne funéraire ou un sarcophage, seraient embarassés de dire pourquoi ce monument n'a pas la forme oblongue et carrée des sarcophages, et pourquoi les bas-reliefs qui l'entourent sans interruption ne présentent pas, comme dans la plupart des sarcophages de marbre connus, le côté abrupte qui s'appliquait à la muraille et que le ciseau ne touchait pas. Dans l'immense nombre de sarcophages en marbre qui se trouvent épars en Italie et surtout dans les salles du Vatican, il n'en est aucun, ce me semble, où il soit dérogé à la forme oblongue-carrée: ceux-mème de porphyre, plus modernes, dont tous les côtés sont polis, ne présentent pas moins la forme généralement consacrée. En résumé, cette question qui préoccuperait l'archéologue, est d'un assez médiocre intérêt aux yeux de l'antiquaire dont l'attention ne peut manquer d'être absorbée par le sens abstrait ou religieux du singulier monument que nous allons décrire.

Avant d'aller plus loin, il est nécessaire d'établir l'intime alliance qui subsistait entre les mystères de Cérès et ceux de Bacchus, alliance qui, de prime abord, me semblait douteuse, mais qu'après mûre réflexion, j'ai dû admettre sans restriction (Essai sur les Mystères d'Eleusis. Section VIo). Mon savant ami, le professeur Creuzer, l'adopte dans toutes ses recherches, et feu M. Silvestre de Sacy, dont le souvenir me sera toujours précieux, s'y conforme également (Recherches sur les Mystères du Paganisme, par Ste Croix. 2o édit. publiée par M. le baron S. de Sacy. Paris 1817. T. II. p. 72), Depuis ce temps, l'identité des Eleusinies et des Dionysiaques a été unanimement reconnue, et la fusion des deux cultes, s'épurant à mesure que l'idée des deux divinités s'élevait à une plus grande hauteur, est un fait qui ne trouve plus de contradicteurs.

Il était utile de le rappeler ici pour prouver que la doctrine secrète du culte de Bacchus n'est autre que celle des mystères de Cérès, et qu'à ce titre le monument de Poretch présente le symbole synthétique qui était commun aux Eleusinies comme aux Dionysiaques.

Les reliefs du monument de Poretch, quoique liés avec un

art admirable, se partagent en deux épisodes très marqués. D'un côté, c'est Bacchus le Thébain, Bacchus, le fils de Jupiter et de Sémélé, le dieu des vendanges, la divinité populaire si chère aux Grecs; entouré de son cortège de satyres avinės, il se rend auprès d'Ariane dont il va partager la couche; un satyrisque enlève le voile qui couvrait le visage de cette dernière. Toute la composition porte le caractère bachique; tout a trait aux délices des sens; tout est conforme aux idées populaires; tout y atteste le triomphe de la volupté matérielle.

Maintenant, que l'on se place du côté opposé; on y verra les mêmes personnages, mais complètement transfigurés; la même scène, mais entièrement différente, entièrement en contraste avec la première ; ce n'est plus le fils de Sémélé, le dieu du vin et de la gaieté grossière, c'est Jacchus, le troisième Bacchus 2), le dieu nouveau, bercé sur les genoux de Cérès (Aιóvvσoç ènì tổ μaotó̟. Suidas.), et qui est devenu son acolyte et son élève 3). Il n'est plus à moitié nu; un immense peplum, attaché par une large ceinture, enveloppe son corps de la tête aux pieds; il porte de longues et amples manches affectées aux robes des prêtres; il est pontife, et à ce titre il tient le vase sacré duquel s'épanche la boisson mystérieuse de l'initiation; ce sont encore des satyres et des faunes, mais leur costume a subi des changements, et Silène lui-même est couvert d'un mantcau; c'est encore Ariane couchée aux pieds du dieu, mais loin de l'inviter à la volupté, elle lui tend la main et lui demande d'approcher de ses lèvres la divine liqueur contenue dans le vase. En opposition avec Ariane, gît aux pieds de Bacchus-Jacchus, Hercule couché sur la peau du lion de Némée, et après avoir laissé échapper de ses mains sa formidable massue, Hercule complètement ivre qui n'a pu supporter la boisson sacrée 1) et que des satyres et des faunes

2) Dans l'énumération des différents Bacchus, Bacehus-Zagréus, l'Egyptien, tient la première place; Bacchus le Thébain, le fils de Sémélé, la seconde; la troisième appartient au Bacchus des Mystères, nommé Jacchus.

3) Sophocl. in Antigon. v. 1103-1110. Pindar in Isthm. VII. 3. Sophocle et Pindare étaient adeptes des grands Mystères.

4) Ceux qui trouveraient cette hypothèse hardie, seraient réduits

regardent avec surprise et avec ironie. La figure calme et majestueuse de Jacchus daigne à peine s'arrêter sur Hercule, le suprême symbole de la force matérielle, dépouillé de ses attributs et livré à la risée des suivants du Dieu pontife. Toute cette scène est dans un style calme et élevé.

Les côtés latéraux, qui lient les deux scènes principales, présentent, sous les formes les plus ingénieuses, les symboles des arts nés de la civilisation: la Tragédie personnifiée par le sacrifice classique du bouc; la Comédie, par l'acteur qui porte en bandoulière des masques attachés l'un à l'autre ; la Danse, par des nymphes gracieusement posées; tout ce qui formait le cortége ordinaire des cérémonies du culte secret des anciens s'y retrouve, jusqu'au psylle égyptien qui apprivoise les serpents. Rien n'est comparable à l'art infini avec lequel sont disposées toutes ces figures, afin de ne pas laisser le moindre vide dans l'ensemble, au point d'introduire du côté de Bacchus, fils de Sémélé, une scène épisodique représentant un jeune faune qui extrait une épine du pied d'un vieux satyre; il est impossible de pousser plus loin la vérité de l'expression et de la délicatesse du ciseau; ce petit épisode composerait à lui seul un morceau de la première beauté.

Serait-il nécessaire, après cette simple et exacte description du monument de Poretch, de relever son importance aux yeux de quiconque est familiarisé avec l'étude de l'antiquité. Quel témoignage plus irrécusable, quel autre monument plastique, quelle autorité écrite attestent-ils plus vivement le contraste du culte vulgaire et du culte secret des anciens? La hardiesse d'avoir reproduit sur le marbre la double doctrine qui divisait le monde ancien, ne peut être expliquée que par la destination même de l'oeuvre; ce n'est qu'au fond des temples consacrés au culte secret que cette admirable production du ciseau de l'artiste initié a pu trouver place, et il est à peuprès hors de doute que le grand usage que l'on faisait de l'eau lustrale dans les cérémonies des mystères, explique d'une manière satisfaisante la destination de ce monument caché à

à ne voir dans l'ivresse d'Hercule que les simples suites d'un excès pe vin; ce qui ne changerait rien au fond de l'allégorie.

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