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jamais les bienfaits de vos illuftres Ancêtres, fans reffentir à la fois ces vifs fentimens d'amour, de reconnoiffance & de respect, qu'inspire dans les cœurs le plus grand des biens celui d'avoir été délivré de l'oppreffion & de la tyrannie. J'ai l'honneur d'être avec toute la vénération poffible,

DE VOTRE ALTESSE SÉRÉNISSIME

Le très-humble & très

obéiffant Serviteur

* * *

AVERTISSEMENT

DE

L'ANONY ME

Qui a fourni les Remarques qu'on trouve dans cette Édition.

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E n'eft pas à moi à prononcer fur le mérite de l'Esprit des Loix. Quelque excellent que puiffe être un Ouvrage, il y a toujours des Efprits qui trouvent de quoi exercer leur critique. Peut-être me regardera-t-on dans cette claffe ; & je ne m'y oppofe pas. Les Remarques que j'ai faites l'ont été fans but, & vraisemblablement elles feroient demeurées dans l'oubli, fi MM. ARKSTEE & MERKUs ne me les

euffent demandées pour les ajouter à l'Edition qu'ils publient aujourd'hui. Or, que ces Remarques foient fondées ou non, qu'on trouve des défauts dans l'Efprit des Loix, ou qu'on n'en trouve

point, il fera toujours vrai que c'est un Livre unique dans fon efpece, qu'on ne peut guere fe difpenfer de lire & de pofféder, pour peu que l'on veuille connoître la différente façon d'envisager les objets relatifs au Droit Public la Jurifprudence Univerfelle, & à la Politique.

Nota. L'o

A

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1

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ucjigne tes Notes de M. de MontefC &c. & quicu par les Lettrines ordinaires a, b, les Remarques de l'Anonyme par les Signes, t, §; outre que l'on a mis à la fin de chaque Remarque. (R. d'un A.) pour les diftinguer des Notes de l'Auteu

ÉLOGE

DE M. LE PRÉSIDENT DE MONTESQUIEU, Mis à la tête du cinquieme Volume de l'Encyclopédie, par

, par M. d'Alembert.

'INTÉRÊT que les bons Citoyens Lprennent à L'ENCYCLOPÉDIE L & le grand nombre de gens de lettres qui lui confacrent leurs travaux femblent nous permettre de la regarder comme un des monumens les plus propres à être dépofitaires des fentimens de la Patrie, & des hommages qu'elle doit aux hommes célebres qui l'ont honorée. Perfuadés néanmoins que Monfieur de Montefquieu étoit en droit d'attendre d'autres panégyriftes que nous, & que la douleur publique eût mérité des interpretes plus éloquens, nous euffions renfermé audedans de nous-mêmes nos juftes regrets & notre refpect pour fa mémoire : mais l'aveu de ce que nous lui devons nous est

trop précieux, pour en laiffer le foin d'autres. Bienfaiteur de l'humanité par fes écrits, il a daigné l'être auffi de cet Ouvrage; & notre reconnoiffance ne veut que tracer quelques lignes au pied de fa ftatue.

CHARLES DE SECONDAT, BARON DE LA BREDE ET DE MONTESQUIEU, ancien Préfident à mortier au Parlement de Bordeaux, de l'Académie Françoise, de l'Académie Royale des Sciences & des BellesLettres de Pruffe, & de la Société Royale de Londres, naquit au Château de la Brede, près de Bordeaux, le 18 Janvier 1689, d'une famille noble de Guyenne. Son trifaïeul, Jean de Secondat, Maîtred'Hôtel de Henri II, Roi de Navarre, & enfuite de Jeanne, fille de ce Roi, qui époufa Antoine de Bourbon, acquit la terre de Montefquieu, d'une fomme de 10000. livres que cette Princeffe lui donna par un acte authentique, en récompenfe de fa probité & de fes fervices. Henri III Roi de Navarre, depuis Henri IV, Roi de France, érigea en Baronnie la terre de Montefquieu, en faveur de Jacob de Secondat, fils de Jean, d'abord Gentilhomme ordinaire de la Chambre de ce Prince & enfuite Meftre de Camp du Régiment de Châtillon. Jean Gafton de Secondat, fon fecond fils, ayant époufé la fille du premier Préfident du Parlement de Bor

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