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Page 569 - Fallait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête, Et se prit à pleurer. Ah! pleure, fille infortunée! Ta jeunesse va se flétrir, Dans sa fleur trop tôt moissonnée ! Adieu, beau ciel, il faut mourir.
Page 571 - Elle y viendra gémir sous de jeunes cyprès : Puissent croître avec eux ta gloire et sa puissance ! Que sur l'airain funèbre on grave des combats, Des étendards anglais fuyant devant tes pas, Dieu vengeant par tes mains la plus juste des causes. Venez , jeunes beautés ; venez, braves soldats ; Semez sur son tombeau les lauriers et les...
Page 632 - L'azur d'un ciel sans borne à ses yeux se confond. Il marche, il marche encore, et toujours; et la sonde Plonge et replonge en vain dans une mer sans fond. Le pilote, en silence, appuyé tristement Sur la barre qui crie au milieu des ténèbres, Écoute du roulis le sourd mugissement, Et des mâts fatigués les craquements funèbres.
Page 634 - Les ingrats ! quoi ! demain il aura pour tombeau Les mers où son audace ouvre un chemin nouveau ! Et peut-être demain leurs flots impitoyables, Le poussant vers ces bords que cherchait son regard, Les lui feront toucher, en roulant sur les sables L'aventurier Colomb, grand homme un jour plus tard...
Page 97 - Il frappe... Un envoyé de la Divinité Eût semblé moins terrible au peuple épouvanté. Mais Procida paraît, et la foule interdite Se rassure à sa voix, roule et se précipite ; Elle entoure Montfort; par son père entraîné, Lorédan le suivait, muet et consterné.
Page 587 - Grèce infortunée, Où sont pour t'affranchir tes guerriers et tes dieux ? Doux pays, que de fois ma muse en espérance Se plut à voyager sous ton ciel toujours pur! De ta paisible mer, où Vénus prit naissance, Tantôt du haut des monts je contemplais l'azur, Tantôt, cachant au jour ma tête ensevelie Sous tes bosquets hospitaliers, J'arrêtais vers le soir, dans un bois d'oliviers, Un vieux pâtre de Thessalie. ' Des dieux de ce vallon contez-moi les secrets. Berger, quelle déesse habite ces...
Page 647 - Faisaient sourire Auguste au triomphe d'Octave ! Ces monuments pompeux, tous ces palais romains, Où triomphaient l'orgueil, l'inceste et l'adultère, De la vaine grandeur dont ils lassaient la terre N'ont gardé que des noms en horreur aux humains. Les voilà ces arceaux désunis et sans gloire, Qui de Caligula rappellent la mémoire ! Vingt siècles les ont vus briser le fol orgueil Des mers qui les couvraient d'écume et d'étincelles ; Leur chaîne s'est rompue et n'est plus qu'un écueil Où...
Page 647 - Ces frêles cyclamens, fanés à leur naissance , « Plaisent à ma tristesse, en mêlant sur ces bords « Le deuil de la nature au deuil de la puissance. « Où sont ces dais de pourpre élevés pour les jeux, « Ces troupeaux d'affranchis, ces courtisans avid.es? « Où sont les chars d'airain, les trirèmes rapides, « Qui du soleil levant réfléchissaient les feux? « C'est là que des clairons la bruyante harmonie « A d'Auguste expirant ranimé l'agonie ; « Vain remède! et le sang se glaçait...
Page 408 - ... pas à jeun, quand la faim me talonne, Que ma fille soit prête, ou que ma femme ordonne. Dans mon gouvernement despotisme complet : Je rentre quand je veux, je sors quand il me plaît ; Je dispose de moi, je m'appartiens, je m'aime, Et sans rivalité je jouis de moi-même. Célibat! célibat! le lien conjugal A ton indépendance offre-t-il rien d'égal? Je me tiens trop heureux; et j'estime qu'en somme...
Page 551 - David a ramené son siècle à la Nature : Parmi ses nourrissons il compte des rivaux... Laissons-la s'élever cette école nouvelle! Le laurier de David de lauriers entouré, Fier de ses rejetons, enfante un bois sacré Qui protége les arts de son ombre éternelle.

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