Revue des deux mondes, Volume 27

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Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1860 - France
 

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Popular passages

Page 888 - L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Page 298 - Nous n'allons jamais à la guerre: ce n'est pas que nous craignions la mort, au contraire nous bénissons le moment qui nous unit à l'Être des êtres, mais c'est que nous ne sommes ni loups, ni tigres, ni dogues, mais hommes, mais chrétiens.
Page 702 - Il ira , cet ignorant dans l'art de bien dire, avec cette locution rude, avec cette phrase qui sent l'étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère des philosophes et des orateurs ; et , malgré la résistance du monde, il y établira plus d'églises que Platon n'ya gagné de disciples par cette éloquence qu'on a crue divine...
Page 878 - Dors, ô blanche victime, en notre âme profonde. Dans ton linceul de vierge et ceinte de lotos; Dors! L'impure laideur est la reine du monde Et nous avons perdu le chemin de Paros.
Page 247 - Le compte rendu des séances du Corps législatif par les journaux ou tout autre moyen de publication, ne consistera que dans la reproduction du procès-verbal dressé, à l'issue de chaque séance, par les •oins du Président du Corps législatif.
Page 661 - La première chose que j'ai sue par cœur, est un cantique de matelot commençant ainsi: Je mets ma confiance, Vierge, en votre secours; Servez-moi de défense, Prenez soin de mes jours; Et quand ma dernière heure Viendra finir mon sort, Obtenez que je meure De la plus sainte mort . J'ai entendu depuis chanter ce cantique dans un naufrage.
Page 83 - ... d'autrui, et, par la force même des choses, nous achetons le bonheur aux dépens du prochain. Murailles, barrières, règlements, enceintes, restrictions, tout nous enferme comme les replis du fleuve infernal ; même ceux qui se croient libres habitent une étroite prison dans laquelle ils peuvent à peine se mouvoir, où leur pensée s'étiole avant d'avoir fleuri. Là-bas, dans la jeune république américaine, il n'ya pas de convives malheureux au grand banquet; la terre féconde nourrit...
Page 708 - J'espère ne pas y succomber. Ce qui me rassure, c'est que le modèle que j'ai fait plaît à Sa Sainteté et a le suffrage de beaucoup d'habiles gens; mais je porte mes vues plus haut. Je voudrais trouver les belles formes des édifices antiques. Mon vol sera-t-il celui d'Icare? Vitruve me donne sans doute de grandes lumières, mais pas autant qu'il m'en faudrait.
Page 709 - ... édifices de Rome, il porta dans ces nouvelles fonctions une activité, une ardeur, une intelligence, dont témoignent les fragments du beau rapport à Léon X trouvé dans les papiers de Baldassarre Castiglione, et qui est bien certainement de Raphaël. Le bref de nomination le charge...
Page 607 - Paris, de la garde . . . . . . nationale, expression toujours juste du sentiment public, longtemps attachée à Napoléon qui lui avait procuré le repos avec la gloire, et détachée de lui uniquement par ses fautes, avait bientôt compris que Napoléon renversé, les Bourbons devenaient ses successeurs nécessaires et désirables, que le respect qui entourait leur titre au trône, que la paix dont ils apportaient la certitude, que la liberté qui pouvait se concilier si bien avec leur antique autorité...

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