De l'esprit des lois, Volume 3

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Page 244 - de la défense naturelle. Plus ils croiroient de« voir à la religion , plus ils penseroient devoir à « la patrie. Les principes du christianisme bien « gravés dans leur cœur seroient infiniment plus « forts que ce faux honneur des monarchies , ces « vertus humaines des républiques , et cette
Page 258 - taire contre celui qu'a formé le libertinage, « celui où les deux sexes, se corrompant par les « sentiments naturels mêmes, fuient une union « qui doit les rendre meilleurs, pour vivre dans « celle qui les rend toujours pires? « C'est une règle tirée de la nature, que plus « on diminue le nombre des mariages qui
Page 165 - à vivre avec les gens de sa cour. Il fut peut-être trop sensible au plaisir des femmes : mais un prince qui gouverna toujours par lui-même, et qui passa sa vie dans les travaux , peut mériter plus d'excuses. Il mit une règle admirable dans sa dépense ; il fit valoir ses domaines avec sagesse, avec attention, avec économie
Page 261 - ser, le caractère, les passions, les fantaisies, les « caprices, l'idée de conserver sa beauté, l'embarras « de la grossesse, celui d'une famille trop nom« breuse, troublent la propagation de mille ma« nières, » Et dans l'autre il a dit : « L'obligation « naturelle qu'a le père de nourrir ses enfants a « fait établir le mariage, qui déclare
Page 231 - Un « tel être pouvoit à tous les instants oublier son « créateur ; Dieu l'a rappelé à lui par les lois de la « religion : un tel être pouvoit à tous les instants « s'oublier lui-même ; les philosophes l'ont averti « par les lois de la morale : fait pour vivre dans la « société, il y pouvoit oublier les autres; les légis
Page 56 - le cens des Romains, et qui ne forment pas une partie de ce domaine, étoient de pures usurpations. Je laisse les autres conséquences. Transporter dans des siècles reculés toutes les idées du siècle où l'on vit, c'est des sources de 1 M. l'abbé Dubos, et ceux qui l'ont suivi.
Page 45 - histoire et de nos lois, il semble que tout est mer, et que les rivages mêmes manquent à la mer'. Tous ces écrits, froids , secs, insipides et durs, il faut les dévorer, comme la fable dit que Saturne dévoroit les pierres. Une infinité de terres que les hommes libres faisoient valoir 3 se changèrent en mainmortables
Page 23 - Il est rare qu'il faille défendre une chose qui n'est pas mauvaise, sous prétexte de quelque perfection qu'on imagine. Il faut dans les lois une certaine candeur. Faites pour punir la méchanceté, des hommes, elles doivent avoir elles-mêmes la plus grande innocence. On peut voir dans la loi * des Visigoths cette requête ridicule par laquelle
Page 286 - voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin. Il n'ya ni science ni littérature qui puisse résister à ce pédantisme. Notre siècle a formé des académies, on voudra nous faire rentrer dans les écoles des siècles ténébreux. Descartes est bien propre
Page 218 - que je n'ai jamais prétendu faire céder les inté« rets de la religion aux intérêts politiques, mais € les unir ; or pour les unir il faut les connoître. « La religion chrétienne, qui ordonne aux hom« mes de s'aimer, veut sans doute que chaque

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