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Philosophie.

prudence.

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Droit publie et furls-

Economie politique et Finances, Statistique.

Histoire générale et philosophique.

TABLE DES MATIÈRES

contenues dans la 1re livraison (Janvier 1901).

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Rupports verbaux et communications diverses.

L'organisation de la Boulangerie en France, de M. André Join-
Lambert, par M. Louis PASSY . .

La Conférence internationale de la paix, de M. A. Mérignac,
par M. Lyon-Caen. . .

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Recueil d'actes internationaux de l'Enpire ottoman, de M. Gabriel

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La crise agricole, de M. Ronce,

Rapport au ministre des finances, de M. Arnauné,

FOVILLE...

L'accession du Japon au Droit des gens européen, de M. le baron

Alexandre de Siebold, par M. LYON-CAEN. .

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La politique française en matière de chemins de fer, de M. Richard
de Kauffmann,

-

par M. Maurice BLOCK.

La vie de Pasteur, de M. René Vallery-Radot,

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SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE

DU SAMEDI 1er DÉCEMBRE 1900.

DISCOURS

DE

M. HENRI GERMAIN

PRÉSIDENT.

MESSIEURS,

Avant de présenter au public, avec l'inexpérience d'un homme peu accoutumé à manier la plume, les résultats annuels des travaux que l'Académie a suscités par ses concours, permettez-moi de rendre hommage à cette glorification de l'art, des sciences et de l'industrie que nous a offerte l'Exposition universelle.

Sans doute, quelques personnes reprocheront à cette Exposition de ne pas avoir produit le clou, le fameux clou dont on parlait tant à l'avance. A les entendre, il faudrait que l'esprit humain vraiment par trop complaisant enfantât périodiquement à la veille de chaque exposition quelque invention merveilleuse capable de bouleverser les conditions de l'existence humaine. Mais pour le grand nombre qui ne demande que le développement normal et constant

du progrès sous toutes ses formes, l'Exposition n'a certes pas été une déception.

On y a trouvé des instruments scientifiques plus précis, des procédés de plus en plus ingénieux et perfectionnés, de nombreuses transformations dans les installations électriques et dans la fabrication des produits chimiques et métallurgiques: partout, des mécanismes puissants remplaçant les petites entreprises et démontrant, pour toute industrie qui veut prospérer, la nécessité de chercher dans la perfection de son outillage et le chiffre toujours plus considérable de ses affaires le secret de la production à bon marché.

En face de ces lourdes machines, de cet enchevêtrement de rouages et d'engrenages compliqués qui caractérisent notre époque, les organisateurs de l'Exposition, par un heureux contraste, ont voulu évoquer les beautés artistiques et pittoresques des siècles passés: expositions rétrospectives de l'ameublement, de la peinture, de l'orfèvrerie, reconstitutions de provinces ou de villes anciennes, rien n'a été négligé et les gouvernements étrangers ont prêté à cette évocation du passé un concours dont on ne saurait trop les remercier; ils n'ont pas hésité à se dépouiller pendant quelques mois de véritables trésors et de collections précieuses pour former un ensemble sans précédent.

Il ne faudrait pas conclure de là que le goût des arts ait été l'apanage exclusif de nos ancêtres et qu'il soit banni du cerveau de nos contemporains; de nombreuses manifestations artistiques contredisent cette supposition: n'admire-t-on pas l'agencement des palais groupés le long des deux rives de la Seine qu'ils ont tranformée en un grand canal d'une Venise moderne et vivante? La large échappée des Champs-Élysées nous montre au delà du Pont Alexandre III le vieux dôme des Invalides dominant de sa coupole bronzée et brunie au contact des siècles les blanches constructions modernes ; toute cette mise en scène

de l'Exposition est un chef-d'œuvre de conception artistique qui fait le plus grand honneur aux hommes éminents qui l'ont réalisée.

L'Exposition n'a pas seulement réuni sous nos yeux les produits du monde entier; elle a permis aux représentants des diverses branches des connaissances humaines de se rencontrer, de mettre eu commun leurs travaux, d'échanger leurs idées et de cette comparaison de l'état des sciences dans les différents pays naîtront de nouveaux progrès.

Pour notre Académie, qui a suivi avec intérêt les congrès fort nombreux dont les sujets se rapportent aux sciences sociales, il a été possible de se rendre mieux compte, en voyant l'ardeur des revendications ouvrières et la lutte de plus en plus vive des diverses classes sociales, du grand rôle qui lui est dévolu, si, s'élevant au-dessus des querelles des partis, jugeant avec impartialité les illusions et les mérites de chacun, elle sait, avec une égale fermeté, tracer aux classes ouvrières la limite de leurs droits et aux classes dirigeantes l'étendue de leurs devoirs; il lui appartient de dénoncer l'exagération de ceux qui disent: « rien ne peut être amélioré » et de s'élever contre l'erreur de ceux qui prétendent que tout doit être bouleversé ».

Les sociétés humaines sont sans cesse en voie de transformations, et aux changements dans les idées doivent correspondre des réformes dans les lois. Il est souhaitable que les gouvernements prennent l'initiative des réformes nécessitées par les transformations de la vie sociale; eux seuls peuvent accomplir les réformes avec discernement et sans secousses; mais quand les gouvernements méconnaissent leur mission, quand ils s'opposent aux exigences de leur temps, les réformes se font par le peuple, c'est-à-dire par la révolution, par la violence et souvent avec une brutalité qui amène des réactions.

L'ancien régime, dont l'ensemble de lois tendait à établir

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