FONDAMENTALES CONSIDÉRÉES DANS LEURS RAPPORTS POLITIQUES. Ita, in maxima fortuna minima licentia est. SALLUST. PARIS. IMPRIMERIE DE LE NORMANT, RUE DE SEINE. JUILLET 1818. جو AVERTISSEMENT. Ce n'est pas un traité complet sur les Lois fondamentales que je présente au public; je ne discute pas ce que chacune d'elles doit être : je me borne à les envisager dans leur ensemble, à démontrer que ces Lois forment, avec une Charte ou un acte constitutionnel, le droit politique d'un Etat, et que sans elles ce corps de droit politique n'est pas complet. Ce sujet, quoique restreint, comme je l'annonce, pouvoit être traité avec plus d'étendue que je ne l'ai fait. J'avoue même qu'il m'eût été plus commode de faire une brochure deux fois plus volumineuse; mais les gros livres, surtout quand ils sont sérieux, font peur au public. J'ai donc pensé que, pour essayer de répandre les vérités importantes, les vj principes salutaires que j'énonce, il falloit les resserrer dans le cadre le plus étroit possible. On verra que Montesquieu m'a servi de guide, et que les principes que j'ai invoqués, il les a tous consacrés dans l'Esprit des Lois. Les philosophes, non plus que les théoriciens, ne peuvent, je crois, récuser le témoignage de Montesquieu. Si, parmi ceux qui me liront, je suis assez heureux pour ranger à mon avis quelques écrivains ayant des droits acquis à la confiance publique, j'espère qu'ils se feront un devoir de soutenir mes foibles efforts, de leur autorité, et de défendre les importantes questions que je présente, de toute la puissance de leurs talens je serai trop heureux de leur avoir ouvert une belle carrière. Pour la parcourir dans toute son étendue et avec succès, il faut plus de moyens, plus de vigueur que je |