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58. CHRISTOLOGIE DES ALTEN-TESTAMENTS, etc.

Christologie

de l'ancien testament, et commentaire sur les témoignages des prophètes relatifs au Messie; par M. de HENGstenberg, professeur de théologie à l'université de Berlin. 2 vol. in-8°, p. VIII-273 et 390. Berlin, 1829; OEhmigke.

Le titre indique suffisamment la nature de l'ouvrage que nous annonçons. On sait quelle haute importance la littérature biblique, surtout quand elle est considérée par rapport aux bases du christianisme, a conservé dans les écoles de théologie de l'Allemagne. M. de Hengstenberg, orientaliste distingué, profitant de toutes les recherches faites avant lui, a cherché à montrer le véritable sens de tous les passages de l'Ancien-Testament relatifs à la venue du Messie. Malheureusement ce n'est ici que la première partie de ce grand travail. Le premier volume renferme une introduction générale, et le second l'explication des cinquante-trois premiers chapitres d'Isaïe. Quand la suite aura paru, nous nous empresserons de rendre un compte détaillé de cet important ouvrage.

R.

59. FRID. MUNTERI PRIMORDIA ECCLESIÆ AFRICANE. 272 p. in-4°. Hafniæ, 1829; Schubothe. (Dansk Litterat. Tidende; 1829, n° 18.- Maanedsskrift for Litteratur; 1830, cah. 4).

L'évêque danóis Munter, mort en 1830, avait déjà publié un ouvrage sur la religion des anciens Carthaginois. Voyant que la question de l'origine de l'église chrétienne en Afrique, question proposée par la faculté théologique de Copenhague, n'avait été résolue par aucun concurrent, il voulut traiter lui-même ce thême, et voilà l'origine de cet ouvrage, un des derniers qui soient sortis de sa plume. Il a puisé ses renseignemens dans les écrits des Pères de l'église; il a consulté aussi les résultats des recherches du jésuite Marcellus, du théologien allemand Neander, et de l'évêque anglais John Kaye. Il n'a pas eu à sa dispo sition l'ouvrage du chanoine espagnol Sanchez, Historia ecclesiæ africanæ. Madrid, 1784, qui aurait pu lui être d'une grande utilité.

L'église africaine, très-ancienne, a cela de particulier qu'elle fut fidèle au système occidental, tandis que l'Égypte professa les dogmes de l'église orientale; cependant elle conserva

plus long-temps que l'Europe la simplicité évangélique et l'organisation pour ainsi dire démocratique de l'église primitive, et n'admit la hiérarchie et le sacerdoce comme caste ou classe particulière que très-tard. Plusieurs sectes, et d'éloquens Pères de l'église, tels que Tertullien, Cyprien, donnent un intérêt particulier à cette église qui s'est éteinte depuis. Nous apprenons encore par l'histoire de cette église divers détails relatifs au culte payen, dont plusieurs coutumes se maintinrent jusqu'au 4° siècle, et peut-être au-delà.

M. Munter fait connaître les premiers évêques et les martyrs de cette église. Il a donné séparément une dissertation sur la secte des Montanistes, dans laquelle il suppose que le magnétisme a joué un rôle. Cette dissertation est intitulée: Effata et Oracula Montanistarum. Copenhague, 1829. Les deux journaux qui annoncent l'ouvrage de M. Munter, y relèvent quelques assertions hasardées.

D.

60. DAS RÖMISCHE-KATHOLISCHE MESSBUCH nach seinem wahren Gehalte, etc. -Le Missel des Romains catholiques examiné et apprécié en remontant à sa source; par L. M. EISENSCHMID, profess. à Schweinfurt. 160 pag. in-8°. Neustadtsur-Orla, 1829; Wagner.

L'auteur s'annonce dans la préface comme un protestant qui veut examiner la liturgie et particulièrement le missel des catholiques. La table des matières ferait croire, en effet, que toutes les parties du missel sont successivement soumises à l'examen du professeur bavarois; cependant l'ouvrage traite à peine de la messe, et l'auteur se borne à rapporter les opinions des Pères de l'église sur les dogmes. On trouve cités en notes les textes mêmes. Nous ignorons pourquoi le titre et la table des matières annoncent autre chose que ce que contient l'ouvrage. Peut-être, par quelque méprise du libraire, le titre et l'ouvrage appartiennent à deux livres différens du même auteur. Dans cet état de choses nous sommes hors d'état de rendre compte des recherches de l'auteur d'après l'exemplaire qui a été adressé au Bulletin,

D.

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sur la Démonologie et les enchantemens, adressées à J. G. Lockhart, esq., par sir WALTER SCOTT, No XVI de la Bibliothèque de Famille. Londres, 1830; Murray.

Ce, sujet est plein d'intérêt, et sir Walter Scott en a fait ce qu'il fait de tout ce qui sort de sa plume, un ouvrage très-remarquable. Il a traité cette matière plus gravement et plus sérieusement qu'on ne s'y attendait, quoiqu'il offre de nombreux échantillons de cette imagination vive et fantasque qui distingue ses productions.

Après un discours préliminaire sur la démonologie et les enchantemens, et sur la cause première de la croyance presque universelle d'un commerce entre les mortels et les êtres d'une nature supérieure, sir Walter Scott énumère des faits remarquables, et y ajoute les observations que lui suggère son génie. Son ouvrage est rempli de divers éclaircissemens sur les illusions des spectres et sur les autres moyens d'expliquer les apparitions surnaturelies, dont même de nos jours, il y a eu des exemples. Presque tous ces enchantemens ont eu lieu dans les contrées du Nord, qui sont le séjour favori des sorciers. Il termine par le récit de ce qu'il a éprouvé lui-même lorsqu'il passa la nuit dans la chambre enchantée du château de Dunvegan, il y a environ quinze ans, époque où ses sensations étaient si différentes de celles qu'il éprouvait à 19 ou 20 ans, lorsqu'il dormait dans le château de Glammis, et il en conclut : «Que les contes de revenans et de démons ne font plus d'effet à quarante ans et plus; et que ce n'est que dans l'enfance que le sentiment de la superstition nous entoure de nuages, nous remplit de frayeur, ce qui est bien plus solennel et imposant que pénible.» (Asiatic Journal; octobre 1830, p. 175.)

62. DE SKRA VAN NOUGARDEN. C'est-à-dire la juridiction et l'ordonnance de police du tribunal de commerce allemand à Nowgorod dans les temps les plus reculés, traduites dans l'allemand moderne, avec une introduction historique, une comparaison de ce droit avec celui de la ville de Lubeck, et des notes explicatives; par H. BEHRMANN. Un vol. gr. in-8°. Copenhague, 1828. (Blætter für Literarische Unterhaltung; fév. 1830, p. 148.)

Avant l'année 1825, l'auteur de cet ouvrage avait été chargé par le chancelier de l'empire, comte de Romanzoff, de traduire en allemand moderne le statut de Nowgorod, dont il existe un manuscrit à la Bibliothèque royale de Copenhague. L'auteur a rempli cette tâche, mais la mort du comte de Romanzoff ne lui a pas permis de publier son travail avant l'atinée 1828. Après une introduction historique sur la Skra de Nowgorod, l'auteur en donne le texte avec une traduction en allemand moderne ; viennent ensuite des remarques littéraires, historiques et oritiques sur quelques points spéciaux.

Voici les résultats des recherches de l'auteur. La Skra de Nowgorod est, tant sous le rapport de la forme que de la langue dans laquelle elle est conçue, de l'histoire que du contenu, sinon plus ancienne, du moins aussi ancienne que le droit que Henri-le-Lion donna à la ville de Lubeck.

C'est donc quelque temps après la moitié du 12° siècle, que cette Skra a été donnée au comptoir de commerce établi à Nowgorod, et sanctionnée par les villes commerçantes de l'Allemagne. Il est même probable qu'un comptoir du commerce allemand existait à Nowgorod avant cette époque, et que ce commerce se faisait principalement par les villes commerçantes du littoral de la mer Baltique. C'est ce que semblent prouver cet ancien traité de commerce conclu entre Nowgorod et les Wysbiens qui remonte à l'année 1231, ainsi que le contenu et la langue de la Skra qui rappellent une époque bien antérieure à celle du droit de la ville de Lubeck. C'est ainsi que l'on trouve dans la Skra des termes que le droit de Lubeck ne reproduit point, surtout en ce qui concerne la fixation des amendes. Enfin, la Skra de Nowgorod fait allusion à plusieurs institutions germaniques très-anciennes, telles que Tacite les a caractérisées.

Un trait particulier de cet antique manuscrit du droit commercial allemand, c'est que l'on n'y trouve aucune division, ce qui est une nouvelle preuve de sa haute antiquité. Toutefois l'auteur a divisé la Skra en plusieurs articles, afin d'en faciliter l'intelligence aux lecteurs.

C. R.

63. HISTOIRE DE L'ADMINISTRATION DE LA justice en SuÈDE; premier mémoire par M. DELLDEEN. (Svea, Upsal, 1828, cah. 12.)

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On peut diviser l'histoire de l'administration judiciaire en Suède en 5 époques. 1° L'époque où l'on rendait la justice d'après les coutumes. 2° Époqué des lois écrites, depuis le 7° siècle jusqu'à l'an 1347, lorsque sous le règne du roi Magnus Ericsson, les lois provinciales furent rédigées en un corps de lois. 3o Depuis cette époque jusqu'au commencement du règne de Gustave II Adolphe, auteur des ordonnances sur la justice et la procédure en 1614-1618. 4° Depuis ce règne jusqu'à l'an 1734, époque de la promulgation du code Frédéric. 5" Depuis cette promulgation jusqu'au temps présent.

M. Delldeen ne discute dans son premier mémoire que l'histoire judiciaire pendant les deux premières époques.

La justice a dû commencer en Suède comme en d'autres pays par des jugemens de famille, ou par l'autorité patriarchale, par des compositions entre l'offenseur et l'offensé, et par des duels; mais on voit de bonne heure des hwarps ou ting, c'està-dire des assemblées populaires, où la justice se rendait par un juge assisté de 12 élus du peuple. On a un peu plus de renseignemens positifs sur la 2o époque. On y voit encore les tings populaires (fierdangs-tingete), puis des hærads tinget, ou assemblées de districts, que quelques jurisconsultes modernes regardent comme une cour d'appel. On voit en outre des lagmans, ou hommes versés dans la jurisprudence, appelés à présider à la justice, enfin une cour royale, à laquelle assistaient également 12 élus (næmnden). L'auteur entre dans des détails instructifs sur ces diverses juridictions.

D.

64.1. HANDLINGAR HOERANDE TILL KONUNG CARL XII HISTORIA. - Mémoires concernant l'histoire de Charles XII; publiés par Gust. FLODERUS. Vol. I-IV in-8°. Stockholm, 1819-1826.

65. II. RÍKSDAGEN I STOCKHOLM AAR 1719. —La diète tenue à Stockholm en 1719, avec un supplément contenant les procèsverbaux de la poursuite intentée au baron de Goertz; publié par P. G. CEDERSCHOELD. 2 vol in-8°. Stockholm, 1825-26. (Nordisk Tidsskrift for Historie; Vol. II, cah. 4.)

Depuis quelques années on a publié en Suède des mémoires précieux pour servir à l'histoire moderne du royaume. Le Journal du Nord, qui fait cette remarque, cite pour preuve le re

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