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dinairement les médailles de ce genre, frappées probablement après la mort de ce prince environ 300 ans avant J.-C. portent seulement Αλεξανδρου.

La médaille pèse 40 grains, c'est-à-dire drachme en évaJuant la drachme à 82 grains.

Médaille d'Antigone Gonatas roi de Macédoine, fils de Démétrías Poliorcète, 270 ans avant J.-C.C'est une médaille bombée: sur la face convexe, on reconnaît aisément une tête du dieu Pan, à ses cornes et ses oreilles dressées; elle est environnée de 7 boucliers ovales au milieu desquels est une étoile. Sur la partie concave, on voit Pallas tenant en main la foudre et Basthes Avrtyevou. La médaille pèse 332 grains. C'est par conséquent un tétradrachme.

Médailles d'Antiochus IV, Epiphanes.

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I c. Tête d'Apollon avec la couronne de laurier.

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2. c. Une muse tenant la lyre à 4 cordes, et Bothéos Avrioyou Ascu exigangus Nixapopan. Ekhel n'a pas fait mention de cette médaille qui est parfaitement travaillée. Son poids est de 264 grains, mais il est probable qu'elle passait pour un tétradrachme.

Médailles d'Epire avec les tétes de Jupiter et de Junon, et sur le revers un taureau et Axxqorav. Elle pèse 214 grains et valait 3 drachmes 246 grains.

Une médaille Carienne (ou de Carie).

C'est la plus rare de toutes.

er e. Une tête garnie d'une riche chevelure sur le devant; derrière on aperçoit à peine une couronne de laurier. C'est Apollon sous la forme du soleil.

Sur le revers, Jupiter avec une hache et une lance, Jupit.' Labrandensis. C'est ainsi que ce Dieu était représenté dans un vieux temple près de Labranda en Carie, et le nom OOONTOПATO. C'était un satrape Persan sous le règne de Darius Codoman. C'est ce qui explique pourquoi le nom n'est pas grec. La médaille pesait 250 grains, et avait par conséquent la valeur d'un tetradrachme.

A la première inspection de ces médailles le rédacteur at conçu des soupçons sur leur authenticité, parce qu'elles provenaient d'un lieu qui a causé récemment une foule d'erreurs en numismatique. Cependant, après les avoir attentivement

examinées, il s'est convaincu qu'elles étaient véritables ou que du moins il était difficile d'y distinguer le vrai du faux.(Goetting. Gelehrte Anzeigen; décembre 1829, p. 2001). C. R.

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47. ILLUSTRATIONS OF THE ANGLO-FRENCH COINAGE. Représentations de monnaies anglo-françaises; tirées du cabinet d'un membre des Sociétés archéologiques de Londres, d'Ecosse, de France, etc. 168 pag. in-4° avec 7 planches, sur papier vélin. Prix, 63 fr. Londres, 1830; Hearne. A Paris, chez M. Rollin, Palais-Royal, n° 115, et chez l'auteur, à Passy, grande rue, no 34.

Jusqu'à présent on s'était peu occupé à recueillir les monnaies que les Anglais ont fait frapper pendant le moyen-âge dans les provinces de France qu'ils occupaient. Un savant anglais, , peu satisfait de ce qu'il trouvait à cet égard dans les ouvrages numismatiques anglais et français, a visité les provinces ci-devant anglaises, et a cherché à recueillir les monnaies du temps que l'on y connaissait. Dans les campagnes on courait après lui, comme après un phénomène étrange. Dans les villes il trouvait par ci par là des amateurs qui s'étaient occupés plus ou moins de la même étude, et qui lui communiquaient ce qu'ils avaient trouvé ou rassemblé. C'est ainsi que peu à peu le voyageur fut mis à même de se former un cabinet de monnaies anglo-françaises, certainement beaucoup plus considérable que les collections ou les catalogues publiés jusqu'alors, de juger toujours de visu, et de classer, au moins sommairement, les richesses qu'il avait réussi à amasser. Il les a rangées sous 3 chefs d'après les métaux, savoir: or, argent et cuivre. Sous chacun de ces chefs il place les monnaies par règnes. Il explique d'abord la vignette du titre qui représente le sceau du prince Noir, avec cette légende : S. DNI NRI PCIP AQTANE ADEOTRACT' ASISIAT GRADIS CASTRI. La première partie signifie évidemment Sigillum Domini nostri principis Aquitaniæ; les mots asisiat gradis castri rappellent sans doute les diètines appelées assiettes, de Grandchamp, pour la répartition de l'impôt.

M. A** commence la série des monnaies d'or par un florin d'Aquitaine avec la tête de St.-Jean; il l'attribue à Édouard III qui introduisit la monnaie d'or en Angleterre, et mit le mon

nayage sur le même pied dans ce royaume et dans l'Aquitaine. Cependant il renonça bientôt à faire frapper des monnaies de ce genre en Angleterre, où par cette raison elles sont devenues très rares. Il est probable qu'il y renonça aussi en France; du moins les florins d'or y sont si rares, que l'auteur n'a jamais pu découvrir aucun autre exemplaire que celui qu'il a décrit et représenté. Seulement Haultin en a dessiné un, mais sans légende. L'auteur fait connaître ensuite un écu, deux variétés de guiennois, 3 variétés de léopards, et un mouton, pièces frappées toutes sous le même prince. Il y en a beaucoup plus du règne d'Édouard, le prince Noir : elles sont connues des numismates sous les noms de chaises, guiennois, hardit, léopard et pavillon ou royal. Quelques-unes de ces pièces se retrouvent sous les règnes de Richard II, Henri IV et Henri V. Sous ce dernier commencent les saluts; M. A** en produit 5 variétés frappées sous Henri VI, dont il donne aussi un angelot et un franc. Ici se termine la liste des monnaies d'or : l'auteur en possède 46; le Musée Britannique n'en a que 19, et le cabinet du Roi, à Paris, que 6. Les monnaies d'argent et de billon sont plus nombreuses et plus variées. L'auteur ne donne d'Éléonore qu'un denier : de Richard II il existe beaucoup de liards ou pennys; on possède beaucoup de monnaies d'Édouard III et du prince Noir, telles que gros, demi - gros et lions. M. A** n'a pu découvrir qu'une seule monnaie épiscopale du temps de la domination anglaise: elle est de Cahors; il la croit frappée entre l'an 1204 et 1234, sous l'épiscopat de Guillaume IV. Il regarde comme inédite et unique une monnaie noire dont 2 parties d'argent fin et 10 d'alloi, et ne pesant qu'environ 15 grains du marc de Paris. La série de deniers de Richard II aussi est remarquable par sa rareté; M. A** en possède 16; ils proviennent des fouilles faites en 1820 dans les ruines du château Trompette à Bordeaux : c'est en complétant les uns par les autres, que l'auteur est parvenu à restaurer la légende qui était généralement endommagée.

On n'avait pas publié de série de la monnaie dite de fouage, qui devait servir à payer l'impôt de ce nom au prince Noir, ce qui causa un mécontentement général et fut un grief énoncé contre lui auprès de son suzerain Charles V. L'auteur en produit plusieurs. Il regarde comme satiriques deux pièces annon

cées comme issues des hôtels des mounaies de Limoges et de la Rochelle, et ayant des types singuliers. L'auteur donne à la fin une liste des villes de la France anglaise, qui, de 1152 à 1454, ont frappé monnaie. Il décrit chaque pièce de sa collection avec une exactitude scrupuleuse; et s'il y en a qui ont été publiées par d'autres auteurs, il indique leurs ouvrages et signale les différences. En général ses notes contiennent tous les détails relatifs à l'origine ou aux particularités des monnaies décrites.

Nous avons donc maintenant une monographie qui manquait. L'auteur est loin de la présenter comme un ouvrage complet ; il convient que la découverte d'autres monnaies pourra agrandir la série. Mais toujours est-il vrai que son ouvrage sera désormais la base qui servira pour les recherches sur l'art numismatique des Anglais pendant leur domination dans une partic de la Frauce. En faisant connaître un double denier, il fait observer que cette pièce a probablement été frappée en imitation d'un double denier français que la négligence des numismates français a laissé perdre. On ne pourra adresser le même reproche aux Anglais pour l'époque de leur domination en France. Hawkins a donné le catalogue des monnaies anglo-galliques dans le Musée Britannique, et M. A** laisse bien loin derrière lui, comme on vient de voir, ceux qui se sont occupés de la même matière.

D-G.

48. MUSÉE DE PEINTURE ET DE SCULPTURE, ou Recueil des principaux tableaux, statues et bas-reliefs des collections publiques et particulières de l'Europe, dessinés et gravés, à l'eau forte, par RÉVEIL; avec des notices descriptives, critiques et historiques, par DUCHESNE aîné. Livraisons, 85 à 107. Prix de chaque livraison, 1 fr. Paris, 1830; Audot. ( Voyez le Bulletin, Tom. XIV, n° 277.)

Cet ouvrage, d'une dimension bien petité et d'un prix bien modique relativement aux sujets qu'il traite et à la grandeur du cadre qu'il embrasse, avance rapidement et sans être arrêté par les événemens politiques qui ont renversé tant d'entreprises de librairie.

On sait que les planches sont gravées par M. Réveil, et que le texte est fait par M. Duchesne aîné; nous ne pouvons que les

féliciter l'un et l'autre, tant pour la pureté du dessin et la finesse de la gravure, que pour l'intérêt répandu dans chaque notice, où l'auteur retrace rapidement l'historique du sujet et le jugement critique du tableau, ainsi que les anecdotes curieuses qui s'y rapportent et offrent de l'intérêt surtout aux personnes qui n'ont pas étudié l'histoire des beaux-arts.

Il est inutile de rappeler que ce charmant ouvrage est véritablement un musée européen, puisqu'on y trouve les tableaux les plus curieux des galeries de Paris, Munich, Vienne, Dresde et Potsdam. Les auteurs ont exploré la galerie de Florence, ainsi que les musées de Bologne, de Milan et de Rome, ceux de LaHaie et d'Amsterdam, et les collections de Stafford, Hope et autres cabinets publics et particuliers d'Angleterre et du reste de l'Europe.

Ce n'est pas seulement sous le rapport des beaux-arts que cet ouvrage mérite d'être considéré, il a aussi puissamment contribué à l'introduction d'une nouvelle branche d'industrie. Les sujets étant gravés sur acier, l'éditeur fut obligé de faire venir les premières planches d'Angleterre, parce qu'on n'en faisait pas en France d'une assez grande dimension. Il en fit bientôt faire à Paris. Les premiers essais laissèrent quelque chose à désirer, mais M. Audot ne se rebuta pas, il fit des sacrifices pécuniaires et obtint bientôt de ses fabricans de Paris, des planches d'une dimension convenable et d'un acier doux et aussi poli que celui d'Angleterre.

Le Musée in-8° est arrivé à la 107 livraison, ce qui forme plus de la moité de son étendue. Commencé en janvier 1827, et continué avec une exactitude sans exemple dans ces sortes d'entreprises, il n'a éprouvé aucune interruption. On peut être assuré que d'ici à trois ans, ce Musée présentera un choix de 1200 tableaux ou statues des maîtres les plus célèbres.

HISTOIRE.

49. CRONOLOGIA UNIVERSALE. Chronologie universelle de J. B. RAMPOLDI. I vol. in-8°, 713 p. Milan, 1828; Fontana. ( Annali universali di Statistica; novembre 1828; p. 206.)

La chronologie de M. Rampoldi est un de ces livres qui sont

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