Page images
PDF
EPUB

Mahometans? Mais précisément l'assise contient, sur les successions, les communautés entre époux, les douaires, les retraits lignagers, des règles tout-à-fait opposées à ce droit de Justinien; des règles qui se sont conservées jusqu'à nos jours dans le droit coutumier de la France, et que les provinces méridionales, régies par le droit de Justinien, n'avaient point admises; des règles enfin qui ont elles-mêmes leur origine dans les lois germaniques, observées sous la 1re et la 2 race, et dont les fragmens ont évidemment été la source du droit coutumier des provinces septentrionales......

те 1'

Les Assises sont un des plus anciens monumens de notre langue et de notre législation. Elles attestent la sagesse dɩ nos pères; elles se rattachent à de grands souvenirs historiques, à des expéditions qui portèrent au loin la gloire de nos armes; et pour de tels objets, tous les âges sont solidaires.

24. DANSK SYNONYMIK.

Synonymie danoise ou explication des mots danois qui paraissent avoir la même signification; par SPORON, HEIBERG, SMITH, et Erasme MULLER, éditeur. 2 vol. in-8° de 408 et 419 p. Copenhague, 1829; Gyldendal. (Dansk Literatur Tidende, 1830, no 25).

L'éditeur, M. Erasme Muller donne une histoire de la synonymie danoise. Aux synonymes recueillis d'abord par Sporon dans le dernier siècle, il en ajoute deux fois davantage; il a admis aussi ceux qui ont été expliqués par Heiberg et J. Smith; en sorte que la littérature danoise possède maintenant un recueil sinon complet, au moins très-considérable des synonymes de cette langue.

er

[ocr errors]

D.

25. POESIE MINORI DEL PETRARCA SUL TESTO LATINO. - Poésies fugitives de Pétrarque sur le texte latin corrigé, accompagnées des traductions des poètes italiens. Vol. 1o in - 12 et in-8°. Milan 1829; Société typographique des classiques italiens. (Biblioth. ital., mai 1830, p. 233.)

Cette édition des poésies latines fugitives de Pétrarque est due au zèle et aux soins de M. Rossetti, qui a fait au texte toutes les corrections nécessaires pour que l'intelligence en soit facile. M. Rossetti a rendu par ce travail un véritable service

au monde littéraire, dans lequel jusqu'à ce moment les poésies latines de Pétrarque n'étaient guère connues.

C. R.

26. POSTILLE DI TORQUATO TASSO SOPRA I PRIMI XXIV CANTI DELLA DIVINA COMMEDIA. Remarques de Torquato Tasso sur les XXIV premiers chants de la Divine Comédie du Dante, publiées pour la première fois, avec des annotations destinées à en faciliter l'intelligence. 1 Vol. in-8°. Bologue 1827; Masi. 27. NOVO DICCIONARIO DA LINGUA PORTUGUEza. -Nouveau dictionnaire de la langue portugaise, d'après tous ceux qui ont paru jusqu'à présent; par Jose da FONSECA, In-24 de 13 feuilles; prix, 6 fr. Paris 1829; Aillaud.

28. LAS COMEDIAS DE D. PEDRO CALDERON DE LA BARCA. Les Comédies de CALDERON de la Barca; collationnées dans les meilleures éditions imprimées jusqu'à ce jour; corrigées et publiées par J. G. KEIL. En quatre tomes. Tome I, pages vi-652; tome II, p. 675. Leipzig, 1827 et 1828; Fleischer. Les deux éditions de Calderon publiées en Espagne sont extrêmement rares et incommodes pour l'usage, M. Keil commença en 1829 à publier chez Brockhaus à Leipzig, une édition grand in-8°; mais on en resta au 3 vol., et le tout était calculé à 8 ou 10 volumes. La présente publication, certainement une des plus belles qu'on ait jamais données en Allemagne, grand in-8° sur papier vélin, à deux colonnes, avec des cadres, sera complète en 4 volumes; la modicité du prix rappelle celle des éditions stéréotypes des classiques grecs de Leipzig, le volume ne revenant qu'à 16 fr. 50 c. prix de souscription.

Calderon a été en général peu apprécié jusqu'à notre siècle, quand en Allemagne l'attention publique se tourna vers lui.Deux traductions en vers, celle de Gries (Berlin 1817 et suiv.) et celle d'Otton de la Malsbourg (Leipzig 1819 et suiv. ), et l'éloge que fit de ce poète, Goëthe dans le Divan, (p. 110), y contribuèrent beaucoup, et certainement le libraire qui publie l'original complet a bien mérité du public.

Il serait bien à désirer que le même bonheur échût au Camoens, dont le véritable texte des Lusiades ne se trouve que dans la seconde édition originale de Lisbonne et dans la lettre que récemment M. Mablin a publiée à ce sujet; pour ses peti

Ce genre de sténographie peut se lithographier aisément et se poinçonner sur le papier en piquant à la fois un certain nombre de feuilles, et c'est par ce procédé que l'on peut arriver à la multiplication des copies que l'auteur présente comme un des grands avantages de ce nouveau système d'écriture.

moyens

M. Ch. Barbier ne fait aucune réserve pour l'enseignement de sa découverte, que chacun peut propager par les qu'il croit les plus propres à en accélérer le succès. Quatre rapports favorables sur l'application de cette méthode ont été faits à l'Académie des sciences qui l'a approuvée pour sa simplicité et la facilité de sa mise en pratique.

ARCHEOLOGIE, NUMISMATIQUE.

-

31. AFBEELDINGEN VAN ANTIEKE EN MODERNE BOUWKUNDIGE VOORWERPEN. Représentation de morceaux d'architecture anciens et modernes, pris sur les temples grecs, romains et orientaux; par J. VAN STRAATEN. Quatorzième et dernière livraison in-fol. Prix, 3 flor. 25 c. Amsterdam, 1830; Grebber.

OEuvres diverses en

er

er

[ocr errors]

32. OPERE VARIE ITALIANE E FRANCESI. italien et en français d'Ennius-Quirinus VISCONTI; recueillies et publiées par les soins du docteur J. LABUS. Vol. 1 Milan, 1827; vol. 2o. In-4° et in-8°. 1o vol. 362 p. et xx1 planches en cuivre; 2 vol. 514 p. et xv planches en cuivre, outre les préfaces et les tables des matières. Milan, 1829; Stella et fils. (Bibliotheca italiana, février 1830, p. 169.)

e

Cette édition des œuvres d'Ennius-Quirinus Visconti diffère avantageusement de celles qui ont paru jusqu'à présent, parce que le docteur J. Labus qui en a entrepris la publication, s'est proposé d'y faire entrer toutes les compositions, même les plus légères en apparence, de cet archéologue fameux. Voici la série des matières les plus importantes contenues dans les deux premiers volumes.

Volume premier.-Le monument des Scipions d'après l'édition de Rome de 1785, publiće par le chevalier Piranesi. Les monumens écrits du musée Senkins.

Deux lettres sur un vase de marbre appartenant au prince Chigi, et sur un fragment représentant Pallas sur le char de Diomède.

La lettre sur un camée orné du portrait d'Agrippine la jeune, et un très-beau buste de la même.

Description d'un ancien groupe en marbre représentant Hercule et Télèphe avec la biche.

La lettre sur la statue de Patrocle.

Volume second. —Dans la préface de ce volume l'éditeur donne l'historique succinct des opuscules qu'il renferme, et en caractérise l'importance. Parmi ces opuscules il en est plusieurs qui sont devenus très-rares, d'autres n'avaient pas encore été imprimés; tels sont :

Les peintures ou descriptions d'un ancien vase en bois trouvé dans la grande Grèce. Le prince Poniatowski en ayant fait l'acquisition le fit graver à Rome en 1794.

Deux mémoires contenant, le premier l'exposition des types et des légendes que l'on remarque sur la médaille frappée en 1794 en l'honneur des Convittori, du collége Tolomei à Sienne, et tirée d'un opuscule sorti des presses de Pazzeni et Carli.

Le second mémoire est tiré du journal de la littérature italienne, publié à Mantoue en 1795. Il renferme la description d'une ancienne pompe hydraulique trouvée près de Castronovo.

La lettre à G. Zoega sur deux monumens dans lesquels il est fait mention d'Antonia-Augusta. Cette lettre a été lue par l'auteur devant la classe de philosophie, lettres et arts de l'institut national de Rome, dans la séance du 1er juin 1799, puis elle a été imprimée par Fulgoni.

Une lettre inédite à Louis Lambert sur deux inscriptions anciennes, l'une latine, l'autre grecque.

Le catalogue des pierres antiques de S. A. le prince Stanislas Poniatowski.

L'explication du temple de l'Honneur et de la Vertu. Une dissertation succincte sur les seize colonnes près de l'église de Saint-Laurent à Milan, tirée de l'autographe même qui

a été communiqué à l'éditeur par le comte H. Silva, qui avait demandé à Visconti son opinion sur ce monument.

Dans un opuscule publié à Monza en 1811, le comte H. Silva a émis l'opinion que les colonnes de Saint-Laurent appartenaient non pas aux thermes de Maximien Hercule, mais à une basilique, à un forum ou à tout autre monument érigé en l'honneur de l'empereur Lucius Verus. A l'appui de son opinion, il a cité une épigraphe, la seule, dit-il, qu'on ait trouvée parmi ces débris, et qui a évidemment trait à cet empereur. M.Visconti a répondu au comte Silva que cette inscription gravée sur un grand piédestal en l'honneur de cet empereur prouvait seulement qu'il y avait en cet endroit une statue de Lucius Verus, décrétée par les décurions de la ville, mais non pas un temple. Le comte Silva ajoute que les seize colonnes n'étaient pas primitivement aux lieux où elles se trouvent maintenant, il pense qu'elles ont été apportées à Milan au moyen âge, et Visconti se range à son opinion quoique sa conviction ne semble pas très

forte.

Le rédacteur de la Bibliothèque italienne prétend que ces colonnes faisaient indubitablement partie des bains de Maximien Hercule, et qu'elles n'ont jamais été déplacées. A mesure que les autres volumes de la nouvelle édition des œuvres de Visconti paraîtront, nous en signalerons le contenu à nos lecteurs.

C. R.

33. MUSEUM D'ANTIQUITÉS, FORMÉ DANS LA MAISON DE REFUGE DES ORPHELINS, A ÉGINE.

Les amis de la Grèce et les amis des antiquités et des beauxarts n'apprendront pas sans un vif intérêt l'établissement de ce musée aussi utile qu'honorable. En creusant les fondations de la maison de réfuge des orphelins à Égine, on trouva différens vases antiques dont la matière et la forme attirèrent l'attention des antiquaires. On en avait trouvé de la même espèce en creusant dans quelques-unes des rues de la ville; et du côté du nouveau lazareth on avait relevé un bas-relief enfoui qui représentait un cheval avec son conducteur. Telle est l'origine du musée de la maison de réfuge des orphelins; il renferme déja deux statues, deux têtes, neuf inscriptions, soixante-sept basreliefs, un grand vase de pierre enrichi de bas-reliefs, et deux

« PreviousContinue »