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Le second auteur bengalais a été un soodra nommé Kasidass, qui a traduit plusieurs chants du Mahabharat, sous le titre de Pandava Vijahya. Son successeur, Govindanunda, surnommé Kovikunkun, était un brame, qui traduisit les Éloges de Chundee. Ces deux ouvrages offrent également des expressions vulgaires. Une seconde traduction des Éloges de Chundee, sous le titre de l'Unada-Mungul, a été faite par le brame BaratChundra, contemporain de Kovikunkun, qui tous les deux furent protégés par le Raja Krishna-Chundra Roy, qui aspirait à la réputation du grand Raja Vikrumajit. Baboo Kashieprisad Ghose a oublié de parler du petit mémoire du Raja KrishnaChandra Roy, composé par Mritunjuyu, dont trois éditions. ont été imprimées à Serampore. La cour de ce Raja semble, en ce qui est relatif aux savans, avoir été la plus brillante d'aucune de celles qui ont existé au Bengale. Il accorda de vastes propriétés aux pandits, et leurs familles en jouissent encore, taudis que le patrimoine de sa royale famille est actuellement morcelé entre plusieurs centaines de propriétaires. Le fou du roi se montre à sa cour ainsi que beaucoup d'autres de son espèce, et paraît s'ètre fait remarquer par ses talens et par son esprit. Si l'on recueillait tous les bons mots qui courent parmi les naturels et que l'on en fît un choix, il formerait un des ouvrages les plus amusans dans la langue des Bengalais. ( Sumachar Durpun. Asiatic journal; août 1830, p. 199.)

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159. GRAMMAIRE RUSSE-AMÉRICAINE, composée par P. MINA MEDIZZI, supérieur de l'église catholique de KarassouBazar. Venise, 1828; imprim. du monastère de SaintLazare.

Nous devons au laborieux Mina Medizzi un juste tribut d'éloges pour les soins qu'il donne à l'instruction de la jeunesse américaine de Karassou-Bazar. La grammaire qu'il vient de publier est le premier ouvrage de ce genre qui ait paru, comme il le dit dans sa préface. (Journ. de St.-Pétersbourg, 2 juin 1829.).

. 160. EINFACHE FORMENLEHRE.

Méthode simple pour la for

mation du verbe grec attique; par M. PHILIPP. In-12, 117 p. Tubingue, 1830; Osiander.

Ce livre, à l'usage des commençans, est un résumé des

règles qui peuvent servir à faciliter la formation des temps dans les verbes grecs. Il est accompagné de divers paradigmes, qui présentent aux yeux l'ensemble de ces temps dans les différentes voix pour les diverses classes de verbes. C'est un ouvrage purement classique.

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161. PROBE EIner neuen BEARBEITUNG, etc. Specimen d'une nouvelle édition du petit dictionnaire grec de Nızı, d'après l'ordre étymologique. In-8°. Budissin, 1830; Monse.

Ce dictionnaire a déjà eu deux éditions, la première en 1808; la seconde en 1821, donnée à Berlin par J. Bekker. Il se trouve disposé de manière à présenter, pour chaque mot, l'opposé, le synonyme, la quantité, les dérivés. On a distingué les mots douteux ou anciennement usités, les expressions homériques, et indiqué la composition des mots par un léger tiret. Le nouvel éditeur a profité des travaux de Nost (Gotha, 1825 ) et de Vomel ( Francfort-sur-le-Mein, 1822).

162. COMMENTAR ÜBER DES APOSTEL PAULUs SendschreibEN AN DIE ROEMER. Commentaire sur l'épître de saint Paul aux Romains; par le Dr. H. KLEE, professeur de théologie à Bonn. IV. 538. Mayence, 1830; Kupferberg.

Le présent ouvrage est d'une étendue qui rappelle les travaux de Bertholdt sur Daniel, ou ceux de Gescnius sur Isaïe; mais il nous semble que l'exégèse dans l'Ancien Testament demandant des connaissances plus variées, puisque les difficultés comparées à celles du Nouveau sont plus grandes, l'étendue du commentaire nous paraît plus appropriée au sujet. Depuis la troisième édition de Griesback on conçoit difficilement sur quoi la critique, en fait de collation de manuscrits, doive encore s'exercer; d'un autre côté, des travaux conduits durant cinquante années, avec une pleine connaissance du sujet et une persévérance inouie, n'ont guère cu de résultat important que de faire voir qu'un seul vers ( 1re Épître de saint Jean, v. 7) doit être rayé du texte ; et quant à cette foule de variantes fournies par la collation de 364 manuscrits de toutes les anciennes versions et de la plupart des pères de l'église, M. Schulz (1) remarque que bien souvent les évangélistes ou (1) Præf. N. Testam., I, Lvг. Berolin, 827.

les apôtres hésiteraient à reconnaître pour primitive telle ou telle autre expression à peu près équivalente. Il paraît n'en être pas de même pour le sens, mais c'est ici qu'on se demande si la methode de M. Klee, qui s'appuie toujours sur ses prédécesseurs, y compris les pères de l'église, est le chemin le plus court et le plus certain pour arriver à des résultats satisfaisans. Ce n'est pas précisément cette série d'opinions que l'on recherche sur un passage difficile, mais bien l'opinion la plus vraisemblable, et sous ce rapport la richesse est parfois nuisible à la clarté. L'excellent dictionnaire de Schleusner explique souvent mieux avec la précision la plus sévère, tel passage, que plusieurs pères de l'église, dépourvus de bien des secours qui sont à notre disposition.

D'après cela il est facile à voir quel est le genre d'utilité que l'on peut retirer de cet ouvrage; il est à la fois exégétique et historique ; quiconque désire étudier l'épître aux Romains, sous ce double point de vue, trouvera matière abondante dans l'ouvrage de M. Klee, qui, même sous le rapport de l'exécution typographique, fait voir que l'on abandonne heureusement en Allemagne cette routine qui excluait des tablettes des amateurs la plupart des ouvrages publiés de l'autre côté du Rhin. Nous avons vu les Lettres de Julien, imprimées chez le même libraire, il y a peu d'années, avec les mêmes soins; elles peuvent rivaliser avec les plus belles productions des presses de Leipzig.

163. LUCIANI SOMNIUM ad privatum usum primorum ordinum discipulorum edidit STEIGERTHAL; accessit collatio codicis guelferbytani. 70 p. in-8°. Celle, 1829; Schulze. (Gotung. Gelehrte Anzeigen, mai 1830, p. 744.)

Cette nouvelle édition du Songe de Lucien contient l'ensemble des travaux des précédens éditeurs, et prononce ellemême sur la justesse de leurs remarques. On y trouve aussi les éclaircissemens nécessaires, sous le rapport des antiquités; le texte a été fidèlement imprimé d'après la recension d'Hemsterhuys et de Reitz, et les variantes que présente l'édition plus grande de Lehmann sont rapportées sous le texte; les variantes tirées du manuscrit de Wolfenbutel font corps avec le travail critique. L'index qui se rattache à l'ouvrage est grammatical et

renvoie spécialement à l'édition qu'Hermann a donnée de Viger et aux grammaires de Rost, Buttmann, Thiersch et Matthiæ.

164. CORPUS SCRIPTORUM HISTORIE BYZANTINE; pars prima. DEXIPPI, EUNAPII, PETRI PATRICII, PRISCI, MALCHI, MENANDRI historiarum quæ supersunt e recensione IMM. Bekkeri çt B. G. NIEBUHRII; cum versione latina per J. Classenum emendata. Accedunt ECLOGE PHOTII ex Olympiodoro, Candido, Nonnoso et Theophane, et Procopii sophiste panegyricus, græce et latine: Prisciani panegyricus, annotationes H. Valesii, Labbei et Villoisonis et indices Classeni, I vol. in-8° de XLVIII et 657 pag. Bonnæ, 1829; Weber..

CONSTANTINI PORPHYROGENITI imperatoris de cerimoniis aulæ Byzantinæ libri duo, græce et latine; e recensione Joи. Jac. REISKII cum ejusdem commentariis integris. Vol, II, in-8° de 903 p., avec une planche. Bonnæ, 1830; Weber.

Nous rendrons compte très-incessamment de ces deux volumes. Ils font partie de la nouvelle édition de la Byzantine, qui se publie depuis deux ans à Bonn, avec autant d'activité que de succès, sous la direction de M. Niebuhr.

165. SANCTORUM EPISCOPORUM NICETE ET PAULINI SCRIPTA C Vaticanis codicibus edita; accedit ejusdem S. Nicetæ opusculum aliud Chisiani codicis ope emendatum, item episcopologii aquileiensis antiquum fragmentum ex codice Vaticano editum.(La dédicace indique M. Angelo Mai comme éditeur.) XII et 72 p. grand in-4°. Rome, 1827; de l'imprimerie du Vatican. Biblioth. ital., sept. 1827. Allgem. Jena. Liller. Zeitung.; mai 1830, p. 278.)

Dans le milieu du 5° siècle, un Nicetas, connu par une lettre adressée à Léon-le-Grand, était évêque à Aquilée. Son Explanatio Symboli et son Libellus ad virginem lapsam, qui ont été alternativement attribués à saint Augustin, à saint Jérôme, à saint Ambroise, mais que Gennadius restituc à leur auteur, ont été publiés en dernier licu par P. Braida, avec d'autres petits fragmens, M. Angelo Mai vient de découvrir trois nouveaux éerits dogmatiques du même auteur : le premier, intitulé De ratione fidei, et particulièrement dirigé contre les

Ariens et les Juifs, a pour but de démontrer la divinité de Jésus-Christ; le second, De spiritus sancti potentiá, est écrit contre les Macédoniens et autres hérétiques, et contre les juifs, pour prouver la divinité du Saint-Esprit; le troisième, De diversis apellationibus Domino nostro Jesu Christo convenientibus : l'auteur donne de savantes explications des divers titres que l'Écriture Sainte donne au Rédempteur.

La seconde partie renferme, d'après un manuscrit du Vatican, un fragment d'un épiscopologe d'Aquilée, dans lequel sont énumérés les évêques depuis l'année 452 à 628, et qui donne en outre quelques notices historiques qui ne sont pas entièrement dépourvues d'intérêt.

La 3 partie comprend deux poèmes de saint Paulin, évêque de Nola. L'auteur adresse le premier à Dieu, après sa conversion et son baptême. Ce poème a 240 vers. Le second, qui que de 28 vers, est aussi adressé à Dieu. Il y est question des malheurs domestiques de l'auteur : les vers sont comme ceux du premier, dans le rythme élégiaque.

n'est

Le rédacteur du journal allemand considère la seconde partie de l'ouvrage comme la meilleure, quoiqu'elle soit moins étendue que la première, et cela non seulement à cause de l'enumération des évêques d'Aquilée depuis 452 à 628, mais aussi à raison des notices historiques que l'on y trouve sur les rapports qui existaient à cette époque entre le patriarche d'Aquilée et l'église romaine. Le rédacteur pense aussi que les deux premiers écrits de Nicetas n'en formaient dans le principe qu'un seul. Il reproche à M. Angelo Mai de n'avoir pas cherché à fixer l'époque précise où Nicetas composa les écrits nouvellement découverts, et finit en faisant remarquer que les deux nouveaux poèmes de saint Paulin présentent les mêmes défauts et les mêmes qualités que ses autres ouvrages. C. R. 166. DE EPISTOLE QUE BARNABE TRIBUITUR AUTHENTITIA Scripsit D' E. HENKE HELMSTADIENSIS in acad. jenen. theol, baccal et priv. doc. v et 74 p. in-8°. Jena, 1827.

167. M. T. CICERONIS ORATIO PRO P. SEXTIO; ab MUELLERIO Addita est Oratio pro Milone 260 p. in-8°. Cocslini, 1827; Hendess.

Cette édition a été faite pour l'usage des classes: elle est ac

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