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"Collection manuscrite de traités à l'usage du peuple, réunis en masses ou volumes par une réliure en bois d'un genre grossier. On les tient de paysans boutias et de moines que la religion et le commerce attirent tous les ans au Népal. Ces manuscrits sont un peu gâtés et salis, mais généralement très-lisibles. Collection d'imprimés détachés, en bon état (obtenus comme les précédens).

Collection de manuscrits détachés très-usés et très-sales, mais en général très-lisibles (obtenus de même).

Collection fort propre de manuscrits en 3 volumes reliés en toile de couleur et contenant des figures curieuses (obtenus d'un ghelong, ou moine, fort intelligent.)

"

Un grand traité imprimé, en bon état (obtenu du lama de Souogoumbhou-Nath.)

Le Mouny-Pouti, ou traité sur le cylindre à prières, pris à un des 6 grands cylindres verticaux fixés au côté occidental du temple de Kasa-Tehit, dans la vallée du Népal, imprimé en encre rouge et très-bien conservé.

Une collection considérable de Djuntras ou Tavizès, tous imprimés et en bon état (obtenus du lama de SouogoumbhouNath.)

Petits et remarquables tableaux du Meuha-Kala dans diverses attitudes, avec et sans sakty.

Emblêmes et prières adressées à l'ange de la mort en cas de maladie, obtenus du lama de Sougoumbhou, après qu'il

fait

usage dans la maladie de son enfant.

Petit tableau curieux représentant le lama avec un sakty très-décoloré; mais les traits se distinguent encore.

Deux grands thanga, on tableaux représentant les principaux lamas, comme bouddhas, les pendj-boudh ou 5 boudhs célestes de Bhoté (et du Népâl); quelques divinités subordonnées, notam. ment Maha-Kåla et d'autres personnages, ainsi que des tableaux de diverses choses, tous morceaux fort intéressans,'avec des explications relatives au bouddhisme du Bhoté; quelques thanghens très-usés et salis, mais ils paraissent lisibles.

Collection de Djantras ou charmes faits à la manière du Bhoté, pour porter au cou et pendre à la ceinture.

Une demi-douzaine de modèles en argile de Tchit ou temples bouddhiques du premier ordre, qui a quelque chose de particulier.

Un tambour pour les cérémonies religieuses. Ustensiles religieux du Bhoté, un Dhap-dany et un Tandydarlota. Une image grossière en bois, d'une femme très-célèbre dans le Bhoté. Un petit Thanpga destiné probablement aux opérations astrologiques.

94. JEREMIE traduit sur le texte original, accompagné de notes explicatives, historiques et critiques; par Jean-George DAHLER. 2o partie contenant les notes. In-8° de 28 feuilles trois quarts; prix, 4 fr. Paris, 1830; Treuttel et Würtz, et Servier.

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95. DA NJOE TESTAMENT VA WI MASRA EN HELPIMAN JESUS CHRISTUS. Le Nouveau-Testament, traduit en nègre-anglais par des missionnaires des FRÈRES-UNIS. Imprimé à l'usage de la mission par la Société biblique anglaise et étrangère. Londres, 1829. ( Quaterly Review; octob. 1830.)

L'idiôme ou l'argot de cette traduction est celui que parlent 50 à 60,000 Nègres de Demerara; mélange d'africain, de hollandais et d'anglais, accompagné de la prononciation des Nègres.

96. BRIEFE UEBER DEN FORTGANZ DER ASIATISCHEN STUDIEN. Lettres sur les progrès des études asiatiques à Paris, par un jeune orientaliste allemand. 2o édition augmentée. 48 pages. Ulm, 1830; Neubronner.

L'auteur anonyme de cette lettre a jugé à propos de passer en revue quelques parties de la littérature orientale enseignée dans des cours publics. On ne saurait nier que sur un terrain encore si peu exploré, il ne faille parfois porter ses regards sur le chemin parcouru depuis quelques années, pour éviter les fausses routes et conserver la bonne direction; en outre on éprouve un sentiment de contentement lorsqu'on envisage la rapidité avec laquelle se pressent les découvertes dans la littérature orientale; même la littérature grecque, au commencement du 16° siècle, paraît n'avoir pas fait de tels progrès. Il est à regretter que tel n'ait pas été le but de l'auteur; une grande partie de cet écrit contient des personnalités, qui jamais n'ont servi aux progrès des sciences, mais qui bien souvent lui ont

éte nuisibles ainsi que le prouve l'histoire littéraire. Ce petit ouvrage prouve de nouveau qu'une partie du terrain de la litté rature asiatique est devenue un champ de bataille qui présente un aspect semblable à celui que décrit D'Argens dans ses notes sur Ocellus Lucanus, S.

97.WIE MUSS ALTE LITERATUR GELEHRT WERDEN.—Comment fautil enseigner la littérature ancienne, et doit-elle mériter une place parmi les objets d'enseignement dans les gymnases? par J. S. KAULFUss, directeur du gymnase à Neu-Stettin. iv et 57 pages. Cöslin, 1828; Hendess.

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98. UEBER MEINE Methode, Sur ma méthode d'enseigner la littérature ancienne; par le même auteur. 43 pages. Cöslin,

1830.

Dans le premier de ces écrits l'auteur démontre que les progrès des lumières depuis nombre d'années nécessitent un changement dans le plan de l'instruction publique. Il fait voir: que l'on donne les plus belles années de la jeunesse à apprendre le latin et le grec; et d'après la méthode généralement suivie, après cinq à six ans d'efforts et de peines, on n'est pas assez avancé, du moins pour le grec, pour lire avec facilité les auteurs, qui, en conséquence, dans un âge mûr, sont mis de côté, excepté pour les philologues de profession. Vers 1780, Basedow,"Campe, Nicolai et autres s'étaient servis de cet argument pour proposer des changemens préjudiciables à l'étude de la littérature classique; M. Kaulfuss propose de changer la méthode d'enseignement, de ne prendre d'abord que ce qu'il y a d'indispensable dans le mécanisme de la langue et de passer immédiatement à la lecture ou même à des exercices d'écriture et de traduction de l'allemand en grec. L'auteur a suivi avec succès cette méthode depuis nombre d'années, et la propose comme devant être adoptée généralement. Il répond dans le second écrit à des objections de diverse nature que lui firent quelques journaux. On trouve beaucoup d'idées saines et justes dans ces deux écrits, mais peut-être l'auteur a parfois oublié que la philologie de nos jours est plus qu'un chemin pour nous conduire à la parfaite connaissance de la littérature ancienne, elle est devenue une science dont une partie, comme dans les sciences exactes, se refuse à l'application.

S.

99. QUAESTIONUM DE DIALECTO HERODOTI SPECIMEN I, scripsit D C. L. STRUVE. 1828, spécimen 11. In-4°, 49 p. Koenigsberg, 1829. (Gætting, gelehrte Anzeigen; juillet 1830, n° 105).

Cette recherche est relative d'abord à l'emploi de doris pour ó,ǹ, ïò; ce qui est expliqué par des exemples; et ensuite à l'emploi des cas obliques après les prépositions; à cet effet les prépositions sont classées par ordre alphabétique, et le tout est également expliqué par un grand nombre d'exemples. Vient ensuite, dans le second spécimen, un traité : De declinatione nominum in ɛũ; exeuntium. Il contient également un grand 'nombre de citations choisies avec beaucoup de soin.

100. COMÉDIES D'ARISTOPHANE, traduites du grec; par M. ARTAUD. 6 vol. in-12, ensemble de 27 feuilles 15/16, avec une planche. Paris, 1829; Brissot-Thivars, Aimé André.

101. CORPUS SCRIPTORUM HISTORIE BYZANTINE, Georgius Syncellus et Nicephorus C. P. Ex recensione GUILIELMI DINDORFII. Vol. I, vшi, 788 p., vol. 2, 596 p. in-8°. Bonnæ 1829; Weber.

A ne la considérer que dans l'état où elle nous est parvenue, la chronographie de George le Syncelle ne devait pas figurer dans la collection byzantine, puisqu'elle finit au règne de Dioclétien, Les éditeurs de la collection du Louvre, en le mettant au nombre des annalistes byzantins, lui ont apparemment tenu compte de l'intention qu'on lui a supposée de conduire son his toire universelle jusqu'à l'époque où il vivait, c'est-à dire vers la fin du VIIIe siècle. La seule particularité qu'on connaisse de la vie de cet historien, est relative au surnom de Syncelle, sous lequel on le désigne encore. On n'est point d'accord sur la véritable signification de ce mot; les uns le font venir de Sigillus, ce serait Sigillarius, ou offficier chargé des sceaux, et d'autres de Cella ou Concellaneus, qui est à la tête de la maison. On ne sait en quoi consistaient les fonctions de cette charge ou dignité ecclésiastique que George remplissait auprès de Taraise, patriarche de Constantinople; peut être avaient-elles quelque analogie avec celles de coadjuteur parmi nous.

La chronographie de George le Syncelle qui a joui long-temps

d'une grande autorité, a pour principal mérite celui d'avoir conservé en grande partie les sources auxquelles il a puisé. Ainsi l'on y trouve de nombreux fragmens de Jules Africain, chronologiste chrétien du III° siècle, versé dans les antiquités grecques et romaines, ainsi que dans celles des Égyptiens et des Chaldéens, et qui le premier donną des tables chronologi-l ques dont tous ceux qui l'ont suivi ont fait usage. C'est à Jules Afri-› cain qu'on doit la connaissance des listes de Manéthon, lesquelles, avec quelques fragmens conservés par Josèphe, sont tout ce qui nous reste des travaux de cet historien précieux pour l'histoire de l'Egypte. Eusèbe a reproduit une partie du travail de Jules Africain ayant vu les originaux, et le Syncelle a profité de tous. deux en les' critiquant, et relevant leurs prétendues erreurs avec sévérité. Outre ces auteurs, il en cite souvent d'autres, dont les ouvrages sont perdus, et auxquels il emprunte des traditions qui font peu d'honneur à son goût; c'est ainsi qu'il puise dans des livres que l'église a mis au nombre des apocryphes et qui ne renferment que des rêveries dignes du Talmud, tels que la vie d'Adam, la petite Genèse et le livre d'Henoch. Il se plaît à rapporter avec tous leurs détails des fables auxquelles il avoue lui-même que les esprits. simples surtout ne doivent pas ajou-> ter trop de foi. Telle est par exemple l'histoire des Egregori (1),'ou Vigilans. Ce surnom avait été donné aux enfans de Seth pour la beauté qui les distinguait de la postérité de Caïn, petite et difforme à cause de la malédiction qui la poursuivait. De leur alliance avec les filles des hommes, naquirent les géants quis dominèrent les hommes et allèrent même jusqu'à les dévorer. Ce sont ces Égrégori qui inventèrent tous les arts. Dieu lassé del leurs excès envoya les archanges Michel, Uriel, Raphael et› Gabriel, qui se saisirent des chefs et les jetèrent enchaînés dans l'abyme, où ils attendent le jour du jugement. Tels sont les matériaux qui forment le fond de l'histoire de Syncelle, mais it lés a ramassés sans ordre et sans critique. L'on y chercherait envain la métlíode qui fait le seul mérite des compilations.

Syncelle paraît avoir adopté le système de chronologie de Jus les Africain, qui suit la supputation des Septante, de préfé(1) Eypńyopoi, vigilantes, est dans les versions d'Aquila et de Symmaque, la traduction du mot hébreu que les Septante ont rendu par Zyyekot, angeli, messagers.

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