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ans, en 1568, jusqu'à la conquête de toute la partie méridionale des Pays-Bas par les Espagnols, en 1585.

Section 8. Depuis la séparation des Pays-Bas du Nord de ceux du Midi, jusqu'à l'armistice de 12 ans.

Section 9. Armistice de 12 ans, et renouvellement de la guerre jusqu'à la mort de Maurice.

Section 10. Continuation de la guerre jusqu'à la paix de

Munster.

Le tome premier de l'ouvrage renferme en outre un tableau chronologique de la fondation et de l'origine des principales villes des Pays-Bas, ainsi que deux listes des ducs, comtes et évêques néerlandais, depuis le commencement de l'hérédité des grands fiefs, jusqu'à la réunion de la Hollande et du Hainaut, et depuis cette réunion jusqu'à la paix de Munster. C. R.

72. I. BYDRAGEen tot de GescHIEDENIS DER NEDERLANDEN. Appendice à l'histoire des Pays-Bas; par J.-N.VAN Cappelle. 424 p., gr. in-8°. Haarlem, 1827; ve Loosjes.

73. II. GESCHIEDENIS DER NEDERLANDEN. — Histoire des PaysBas depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, embrassant tant la partie méridionale que la partie septentrionale de ce royaume; le tout, d'après les sources les plus authentiques; par G. BRUINING. 1er vol., avec 3 tableaux, 316 p., gr. in-8°. Amsterdam, 1825; Grebber. (Vaderland. Letteræeffen., septembre 1828, n° XI, p. 474).

Le premier de ces ouvrages est un recueil de petites dissertations et de morceaux historiques détachés. Il contient la biographie d'Albertus Leoninus, homme d'état du XVIe siècle; celle d'Antoine Van Stralen, autre homme d'état marquant de la même époque; l'histoire du tribunal de sang (Blœdraad) fondé par le fameux duc d'Albe; une dissertation sur la carte géographique de Peutinger, et deux discours prononcés à l'institut des Pays-Bas, l'un au sujet de l'influence des préjugés sur les recherches historiques, et l'autre sur le patriotisme des anciens Hollandais.

M. Bruining, auteur du précis historique, n° II, accumule beaucoup de faits; mais le journal hollandais lui fait un repro

che de ne pas savoir les choisir, d'en rapporter d'insignifians, et d'omettre des faits essentiels. Le premier volume porte l'histoire des Pays-Bas jusqu'au règne de Frédéric Henri daus le XVIe siècle.

D.

74. CORPUS LEGUM SIVE BRACHYLOGUS juris civilis ad fidem quatuor codicum scriptorum et principum editionum ›mendavit, commentarios criticos, locorum similium annotationem, notitiam litterariam indicesque adjecit, ineditam incerti scriptoris epitomen juris civilis medio duodecimo sæculo factam ex codice Tubingensi edidit Ed. BOECKING. Un vol. cxxvIII, et 310 p. gr. in-8°. Berlin, 1829; Dummler.

Voyez sur cet ouvrage les Goetting. gelehrte Anzeigen; janvier 1830, p. 97.

75. ESSAI SUR L'HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE NÉERLANDAISE; par J. DE S. GRAVENWERT. Gr. in-8°. Prix, 2 fl. 86 c. Amster. dam, 1830; Delachaux.

76. L'ARCHEOGRAFO TRIESTINO. —L'archéographe Triestin, recueil d'opuscules et de notices sur Trieste et l'Istrie. Vol. 1. Trieste, 1829. ( Antologia; mars 1830, p. 124).

On trouve d'abord dans ce volume quelques élémens sur la statistique de Trieste et de l'Istrie, recueillis par le Dr Rossetti. Viennent ensuite: une dissertation sur l'origine de Trieste, écrite par M. Kohen, traducteur de Polybe; des lettres de MM. Rossetti et Labus sur un fragment lapidaire; des notices sur le dôme de Trieste, avec toutes les inscriptions qui le décorent, par le Dr Kandler. Parmi ces inscriptions il s'en trouve une qui est adressée à Pie II, alors évêque de Trieste. Elle est placée sur la façade extérieure du temple: on lit dans cette in scription que Palias a instruit Pie II, et qu'Apollon lui ceignit la tête d'une couronne de laurier. Une autre inscription de la famille Fin, du dix-septième siècle, porte: D. Alexander Fin finivit et D. Lucretiam ejus conjugem Finis conjunxit eidem amplius expectat Finis filios. Qui finire scientes, lapidem hunc sibi suisque posuere pro fine, quo finito, finis erit Finium.

Ce volume contient aussi un article du docteur Labus sur une inscription découverte à Trieste, trois anciens diplômes inédits, une description de la ville de Trieste, telle qu'elle était en

1650, tirée d'un manuscrit inédit de l'évêque Tommasini; un article du docteur Rossetti sur un mauvais drame allemand dans lequel Winckelmann est représenté comme l'admirateur de celui qui fut son bourreau ; une indication pour de nouvelles doctrines archéologiques du professeur Kandler; un catalogue des livres qui depuis quelques années ont été imprimés dans les établissemens typographiques de Trieste.

Le rédacteur du journal italien conseille aux auteurs de cet ouvrage de consacrer dans les volumes suivans plus d'étendue aux notices statistiques et à des considérations historiques, économiques et littéraires. C. R. j

77. Origine delle feste venizianNE.— Origine des fètes vénitiennes; par J. Regnier MichelI. Vol. IV, in-8°, 309 pag. Venise. (Giornale delle Provincie Venete; oct. 1827, p. 154). L'auteur de cet ouvrage s'est proposé de tracer le tableau des mœurs et coutumes vénitiennes si remarquables par leur originalité. Dans un des précédens cahiers du Bulletin, nous en avons donné un léger aperçu. Aujourd'hui nous ferons une analyse rapide du 4o volume qui a paru récemment.

La première fête dont parle l'auteur est celle de la FêteDieu Festa del corpus Domini. Cette fête prouve combien les Vénitiens étaient hospitaliers à l'époque de son institution. Venise était alors le rendez-vous de tous les pèlerins qui allaient visiter la Terre-Sainte, et ils y trouvaient un asile et une ample protection. A cette occasion, l'auteur fait mention des Scuole grandi, grandes écoles, institutions pieuses destinées à répandre un plus grand lustre sur le culte extérieur et à favoriser la pratique des œuvres de charité. Vient ensuite la description pompeuse et détaillée des processions qui formaient le principal objet de cette fête.

Une description des guerres que la République de Venise eut à soutenir contre les Génois au commencement du treizième siècle, succède à la fête instituée pour célébrer la reprise de Chioggia.

La fête de la Madone du Salut consacre la mémoire d'un événement douloureux, la peste de 1630. Le magnifique temple du Salut fut érigé par l'ordre du sénat aussitôt que la ville se vit affranchie de ce fléau désastreux. Les événemens qui le précé

dèrent et qui l'occasionnèrent sont parfaitement décrits. L'auteur parle ensuite de la structure du temple et des tableaux qui le décorent.

En décrivant la fête pour le triomphe sur la ligue de Cambrai, l'auteur, après avoir jeté un rapide coup-d'œil sur l'état florissant de Venise à cette époque, remonte à l'origine de cette tempête affreuse qui se forma au commencement du XVe siècle, et aurait enveloppé dans sa ruine la République, si la fermeté des hommes qui la gouvernaient alors avait été moins grande.

Le rédacteur du journal italien auquel nous empruntons cette analyse, dit en terminant, que cet ouvrage a non seulement l'avantage de traiter un sujet important, mais qu'il est parfaitement écrit. C. R.

VOIE,

78. ESSAI SUR LES ANCIENNES ASSEMBLÉES NATIONALES DE LA SA DU PIEMONT et des pays qui y sont ou y furent annexés; par le comte Ferd. DEL Pozzo. T. 1oг. Paris, 1829. (Antologia, Giornale di Scienze; mai 1830, p. 126).

er

L'histoire civile des états qui composent aujourd'hui la monarchie du Piémont est moins connue que celle de toute autre partie de la Péninsule; le public fera par conséquent un accueil flatteur à l'ouvrage que nous annonçons. L'auteur a comparé avec soin les récits des auteurs qui ont parlé des anciens états généraux de la Savoie et du Piémont. Il a aussi rectifié une foule d'erreurs qu'ont commises les historiens modernes qui ont écrit sans esprit de critique, ou pour servir le pouvoir. Toutefois, les détails minutieux dans lesquels l'auteur est obligé d'entrer, soit pour établir l'opinion la plus raisonnable, soit pour réfuter les opinions erronées, rendront l'ouvrage moins accessible aux lecteurs ordinaires. Lorsqu'il sera terminé, nous en donnerons une analyse et nous exposerons les matières les plus importantes qui y seront traitées.

C. R.

79. DISSERTATION SUR UNE CLAUSE DU TRAITÉ DE ST-CLAIR SUR EPTE, le mariage de Rollon avec Giselle, fille de Charles-leSimple; par Th. LICQUET, conservat. de la bibliothèque de Rouen. (Mémoires de la Soc. des Antiquaires de Normandie; T. IV, p. 258).

M. Licquet attaque un fait historique généralement admis. Il s'agit du mariage de Giselie, fille de Charles-le-Simple, avec Rollon ou Rou, à qui ce roi céda la Normandie dans le traité de St-Clair sur Epte, l'an 911. Ce fait est rapporté par les plus anciens historiens de Normandie, tels que Dudon de StQuentin, Guillaume de Jumièges, Orderic Vital, Robert Vace; il se trouve également dans les historiens de la France propre. ment dite, et jamais fait, peut-être, n'a été rapporté par plus d'écrivains sinon contemporains, au moins voisins de l'époque. Aussi l'auteur de cet article n'a-t-il pas hésité de le consigner dans un ouvrage où il était appelé, par son sujet, à parler du mariage du chef des Normands (1); d'autant moins que les historiens rapportent de Giselle des traits sur dos faits postérieurs à son mariage. Maintenant M. Licquet attaque ce point d'histoire par des raisonnemens qui, au premier abord, paraissent plausibles. Il fait remarquer que Charles-le-Simple, né en 879, n'avait, lors de la conclusion du traité de St-Clair, que 30 ou 32 ans, qu'il n'avait été marié en premières noces qu'en 907, et que, par conséquent, sa fille, s'il en avait une de ce mariage, ne pouvait être nubile en 911. M. Licquet pense qu'on aura confondu Charles-le-Simple avec Lothaire qui long-temps auparavant avait donné sa fille Giselle à un chef normand nommé Godefroi.

Il me semble que le scepticisme de M. Licquet vient de ce qu'il suppose que Giselle devait être nubile au moment où Charles-le-Simple lui donnait pour mari le premier duc de Normandie. Combien de fois n'a-t-on pas donné des enfans en mariage lors de la conclusion des traités de paix entre deux princes? Et si Giselle était une fille naturelle du roi, elle pouvait n'être pas éloignée de l'âge de la puberté. Que le même trait se retrouve dans une époque plus reculée et que les historiens nomment également Giselle, la première princesse donnée aussi à un chef normand ne prouve rien contre la seconde. Seulement il peut y avoir erreur dans les noms ; je crois done que la conclusion de M. Licquet est tout-à-fait hasardée. On ne peut pas toujours renverser des faits historiques par des raisonnemens négatifs. D-G.

(1) Histoire des expéditions maritimes des Normands et de leur établissement en France, Tom. II.

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