Il ne sentira point, comme nos princes; que, s'il gouverne mal, il sera moins heureux dans l'autre vie, moins puissant et moins riche dans celle-ci : il saura que, si son gouvernement n'est pas bon, il perdra l'empire et la vie. Comme, malgré les expositions d'enfans, le peuple augmente toujours à la Chine (a), il faut un travail infatigable pour faire produire aux terres de quoi le nourrir; cela demande une grande attention de la part du gouvernement. Il est à tons les instans intéressé à ce que tout le monde puisse travailler sans crainte d'être fustré de ses peines. Ce doit moins être un gouvernement civil qu'un gouvernement domestique. Voilà ce qui a produit les réglemens dont on parle tant. On a voulu faire régner les lois avec le despotisme; mais ce qui est joint avec le despotisme n'a plus de force. En vain ce despotisme, pressé par ses malheurs, a-t-il voulu s'enchaîner; il s'arme de ses chaînes, et devient plus terrible encore. La Chine est donc un état despotique dont le principe est la crainte. Peut-être que, dans les premières dynasties, l'empire n'étant pas si étendu, le gouvernement déclinait un peu de cet esprit. Mais aujourd'hui cela n'est pas. (a) Voyez le mémoire d'un Tsongton pour qu'on défriche. Lettres édif. vingt-unième recueil. FIN DU TOME PREMIER. NOTICE SUR MONTESQUIEU. PRÉFACE. LIVRE PREMIER. Des lois en général. CHAP. I. Des lois dans le rapport qu'elles ont avec les divers êtres. CHAP. II. De la nature des lois. CHAP. III. Des lois positives. LIVRE DEUXIÈME. Des lois qui dérivent directement de la nature du gouvernement. CHAP. I. De la nature des trois divers gou- vernemens. CHAP. II. Du gouvernement républicain et des CHAP. III. Des lois relatives à la nature de CHAP. IV. Des lois dans leur rapport avec la LIVRE TROISIÈME. Des principes des trois gouvernemens. 31 32 40 45 49 CHAP. I. Différence de la nature du gouverne- ment et de son principe. CHAP. II. Du principe des divers gouvernemens. 52 CHAP. III. Du principe de la démocratie. ib. CHAP. IV. Du principe de l'aristocratie. CHAP. V. Que la vertu n'est point le principe 51 56 CHAP. VI. Comment on supplée à la vertu CHAP. IX. Du principe du gouvernement des- CHAP. X. Différence de l'obéissance dans les CHAP. XI. Réflexion sur tout ceci. LIVRE QUATRIÈME. Que les lois de l'éducation doivent être relatives aux principes du gouvernement. CHAP. I. Des lois de l'éducation. CHAP. II. De l'éducation dans les monarchies. CHAP. IV. Différence de l'effet de l'éducation CHAP. V. De l'éducation dans le gouverne- CHAP. VI. De quelques institutions des Grecs. CHAP. VIII. Explication d'un paradoxe des LIVRE CINQUIÈME. 69 7༠ 75 77 78 79 84 85 Que les lois que le législateur donne doivent être relatives au principe. CHAP. I. Idée de ce livre. CHAP. II. Ce que c'est que la vertu dans l'é- 90 CHAP. III. Ce que c'est que l'amour de la ré- CHAP. IV. Comment on inspire l'amour de CHAP. V. Comment les lois établissent l'é- CHAP. VI. Comment les lois doivent entrete- CHAP. VII. Autres moyens de favoriser le prin- ΙΟΙ CHAP. XII. Continuation du même sujet. CHAP. XIII. Idée du despotisme. CHAP. XIV. Comment les lois sont relatives au principe du gouvernement despotique. ib. Conséquences des principes des divers gouvernemens par rap- CHAP. III. Dans quels gouvernemens et dans quels cas on doit juger selon un texte pré- cis de la loi. CHAP. XI. Que, lorsqu'un peuple est ver- CHAP. XII. De la puissance des peines. CHAP. XIII. Impuissance des lois japonaises. CHAP. XIV. De l'esprit du sénat de Rome. CHAP. XV. Des lois des Romains à l'égard des CHAP. XIX. De la loi du talion. Conséquences des différens principes des trois gouvernemens des femmes. |