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lution; & ce moment fut celui du retour de fa grande ame.

Il me fit appeler; &, me tendant la main, » Lyfimaque, me dit-il, je tę »rends mon amitié; rends moi la tienne. » Ma colere n'a fervi qu'à te faire faire » une action qui manque à la vie » d'Alexandre «.

Je reçus les graces du roi. J'adorai les décrets des dieux; & j'attendois leurs promeffes, fans les rechercher, ni les fuir. Alexandre mourut; & toutes les nations furent fans maître. Les fils du roi étoient dans l'enfance: fon frere Aridée n'en étoit jamais forti: Olympias n'avoit que la hardieffe des ames foibles; & tout ce qui étoit cruauté étoit pour elle du courage: Roxane, Eurydice, Statyre, étoient perdues dans la dou leur. Tout le monde dans le palais favoit gémir; & perfonne ne favoit régner. Les capitaines d'Alexandre leverent donc les yeux fur fon trône: mais l'ambition de chacun fut contenue par l'ambition de tous. Nous partageames l'empire; & chacun de nous crut avoir partagé le prix de fes fatigues.

Le fort me fit roi d'Afie: &, à préfent que je puis tout, j'ai plus besoin

que jamais des leçons de Callifthène. Sa joie m'annonce que j'ai fait quelque bonne action; & fes foupirs me disent que j'ai quelque mal à réparer. Je le trouve entre mon peuple & moi.

Je fuis le roi d'un peuple qui m'aime. Lesperes de famille efperent la longueur de ma vie, comme celle de leurs enfans: les enfans craignent de me perdre, comme ils craignent de perdre leur pere. Mes fujets font heureux, & je le fuis.

FIN.

530

TABLE

DES MATIERES

CONTENUES

DANS L'ESPRIT DES LOIS,
ET DANS LA DÉFENSE.

Le chiffre romain indique le tome; le chiffre arabe la page; & le D. la défense.

A

ABBAYES. Pourquoi les rois de France en abar

donnerent les élections, IV. 155.

Abbés. Menoient autrefois leurs vaffaux à la guerre, IV. 48. Pourquoi leurs vaffaux n'étoient pas menés à la guerre par le comte, IV. 53.

Abondance & rareté de l'or & de l'argent relatives : abondance & rareté réelles, III. 16, 17.

Abyffins. Leur carême, qui leur ôte les forces néceffaires pour réfifter aux Turcs, eft contraire à la loi naturelle, III. 204.

Accufateurs. Comment punis à Athenes, quand ils n'avoient pas pour eux la cinquieme partie des fuffrages, I. 415. Cas où l'on ne doit faire aucune attention à leurs délations, I. 422. Du temps des combats judiciaires, plufieurs ne pouvoient pas fe battre contre un feul accufé, III. 328. Quand étoient obligés de combattre pour leurs témoins provoqués par l'accufé, III. 337

Accufateurs injuftes, Comment punis à Rome, I. 415.

Accufations. Par qui elles peuvent être faites dans les divers gouvernemens, Ì. 165, 166, 407. Combien on doit fe défier de celles qui font fondées fur la haine publique, I. 390. L'équité naturelle demande que le degré de preuves fait proportionné à la gran deur de l'accufation, D. 224, 236.

Accufation publique. Ce que c'eft: Précautions néceffaires pour en prévenir les abus dans un état populaire, I. 414, 415. Quand & pourquoi elle ceffa d'avoir lieu à Rome contre l'adultere, I. 213, 214a Accufés. Liberté qu'ils doivent avoir dans le choix de leurs juges, I. 315. Combien il faut de voix pour leur condamnation, I. 383. Pouvoient, à Rome & à Athenes, fe retirer avant le jugement, I. 415. C'est une chofe injufte de condamner celui qui nie, & de fauver celui qui avoue, III. 212. Comment se juftifioient, fous les lois faliques & autres lois barbares, III. 298 & fuiv. Du temps des combats judiciaires, un feul ne pouvoit pas fe battre contre plufieurs accufateurs, III. 328. Ne produisent point de témoins en France. Ils en produifent en Angleterre : De-làvient qu'en France les faux témoins font punis de mort; en Angleterre, non, III. 419, 420. Achat (Commerce d'), II. 2.

Achim. Pourquoi tout le monde y cherche à fe vendre}

II. 70.

Acilia (La loi). Les circonstances dans lefquelles cette loi fut rendue, en font une des plus fages qu'il y ait, I. 179.

Acquifitions des gens de main-morte. Ce feroit une imbécillité que de foutenir qu'on ne doit pas les borner,

III. 172.

Voyez Clergé: Monafteres.

Actions des hommes. Ce qui les fait eftimer dans une monarchie, I. 60. Caufes des grandes actions des anciens, I. 68.

Actions judiciaires. Pourquoi introduites à Rome & dans la Grece, I. 156.

Actions de bonne foi. Pourquoi introduites à Rome, par les préteurs, & admifes parmi nous, I. 156, 157. Actions, tant civiles que criminelles. Etoient autrefois décidées par la voie du combat judiciaire, III. 3.18 · & fuiv.

Adalingues. Avoient, chez les Germains, la plus fortg compofition, IV. 61.

ADELHARD. C'eft ce favori de Louis le Débonnaire qui a perdu ce prince, par les diffipations qu'il lui a fait faire, IV. 174, 175. Adoption. Pernicieufe dans une ariftocratie, I. 109. Se faifoit chez les Germains par les armes, II. 179

180. Adulation. Comment l'honneur l'autorife dans une monarchie, I. 61.

Adultere. Combien il eft utile que l'accufation en foit publique dans une démocratie, I. 100. Etoit foumis, à Rome, à une accufation publique: pourquoi, I. 213. Quand & pourquoi il n'y fut plus foumis à Rome, I. 213, 214. Augufte & Tibere n'infligerent que dans certains cas les peines prononcées par leurs propres lois contre ce crime, I. 217, 218. Ce crime fe multiplie en raifon de la diminution des mariages, III. 105. Il eft contre la nature de permettre aux enfans d'accufer leur mere ou leur belle-mere de ce crime, III. 197. La demande en féparation pour raifon de ce crime, doit être accordée au mari feutement, comme fait le droit civil; & non aux deux conjoints, comme a fait le droit canonique, IIL 205, 206.

Adultérins. Il n'eft point queftion de ces fortes d'enfans à la Chine, ni dans les autres pays de l'Orient: pourquoi, HI. 71.

Erarii. Qui l'on nommoit ainfi à Rome, III. 255, 256. Affranchis. Inconvéniens de leur trop grand nombre, II. 89, 90. Sageffe des lois romaines à leur égard: part qu'elles leur laiffoient dans le gouvernement de la république, II. 92. Loi abominable que leur grand nombre fit paffer chez les Volfiniens, II. 91. Pourquoi ils dominent prefque toujours à la cour des princes & chez les grands, II. 93.

Affranchiffemens. Regles que l'on doit fuivre à cet égard dans les différens gouvernemens, II. 89 & fuiv. Affranchiffement des ferfs. Eft une des fources des cou. tumes de France, III. 402, 403.

'Afrique. Il y naît plus de filles que de garçons: la polygamie peut donc y avoir lieu, II. 100. Pourquoi it eft & fera toujours fi avantageux d'y commercer, II.

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