d'Espagne, qui reçoit de grandes sommes de sa douane de Cadix, n'est à cet égard qu'un particulier très riche dans un état très pauvre. Tout se passe des étrangers à lui sans que ses sujets y prennent presque de part; ce commerce est indépendant de la bonne et de la mauvaise fortune de son royaume. Si quelques provinces dans la Castille lui donnoient une somme pareille à celle de la douane de Cadix, sa puissance seroit bien plus grande ses richesses ne pourroient être que l'effet de celles du pays; ces provinces animeroient toutes les autres, et elles seroient toutes ensemble plus en état de soutenir les charges respectives: au lieu d'un grand tré. sor, on auroit un grand peuple. CHAPITRE XXIII. Problème. Ce n'est point à moi à prononcer sur la question, si l'Espagne ne pouvant faire le commerce des Indes par elle-même, il ne vaudroit pas mieux qu'elle le rendît libre aux étrangers. Je dirai seulement qu'il lui convient de mettre à ce commerce le moins d'obstacles que sa politique pourra lui permettre. Quand les marchandises que les diverses nations portent aux Indes y sont cheres, les Indes donnent beaucoup de leur marchandise, qui est l'or et l'argent, pour peu de marchandises étrangeres : le contraire arrive lorsque celles-ci sont à vil prix. Il seroit peut-être utile que ces nations se nuisissent les unes aux autres, afin que les marchandises qu'elles portent aux Indes y fussent toujours à bon marché. Voilà des principes qu'il faut examiner sans les séparer pourtant des autres considérations; la sûreté des Indes, l'utilité d'une douane unique, les dangers d'un grand changement, les inconvénients qu'on prévoit, et qui souvent sont moins dangereux que ceux qu'on ne peut pas prévoir. FIN DU TOME TROISIÈME. DES LIVRES ET CHAPITRES CONTENUS DANS LE TROISIEME VOLUME. SUITE DU LIVRE QUINZIEME. CHAP. IV. Autre origine du droit de l'esclavage. P. 1 CHAP. V. De l'esclavage des Negres. CHAP. VI. Véritable origine du droit de l'esclavage. CHAP. X. Diverses especes d'esclavage. CHAP. XI. Ce que les lois doivent faire par rapport CHAP. XII. Abus de l'esclavage. CHAP. XVI. Précautions à prendre dans le gou- 14 CHAP. XVII. Réglements à faire entre le maître et LIVRE X V I. Comment les lois de l'esclavage domestique rapport avec la nature da climat. CHAP. I. De la servitude domestique. CHAP. II. Que, dans les pays du midi, il y a daus CHAP. IV. De la polygamie; ses diverses circon stances. CHAP. V. Raison d'une loi du Malabar. Page 24 ib. 26 27 20 CHAP. VI. De la polygamie en elle-même. ib. CHAP. VII. De l'égalité du traitement dans le cas de la pluralité des femmes. 31 CHAP. VIII. De la séparation des femmes d'avec les hommes. 32 CHAP. IX. Liaison du gouvernement domestique avec la politique. 33 CHAP. X. Principe de la morale d'orient. 34 CHAP. XI. De la servitude domestique, indépen dante de la polygamie. 36 CHAP. XII. De la pudeur naturelle. CHAP. XIII. De la jalousie. 37 38 CHAP. XIV. Du gouvernement de la maison en orient. CHAP. XV. Du divorce et de la répudiation. LIVRE XVII. Comment les lois de la servitude politique ont du rapport avec la nature du climat. CHAP. I. De la servitude politique. 46 CHAP. II. Différence des peuples par rapport au courage. ib. 39 ib. 42 CHAP. III. Du climat de l'Asie. Page 47 51 CHAP. V. Que, quand les peuples du nord de HAP. VII. De l'Afrique et de l'Amérique. LIVRE XVIIL Des lois, dans le rapport qu'elles ont avec la nature du terrain. CHAP. I. Comment la nature du terrain influe sur les lois. CHAP. II. Continuation du même sujet. CHAP. III. Quels sont les pays les plus cultivés. CHAP. IV. Nouveaux effets de la fertilité et de la stérilité du pays. CHAP. V. Des peuples des isles. CHAP. VI. Des pays formés par l'industrie des hommes. CHAP. VII. Des ouvrages des hommes. CHAP. VIII. Rapport général des lois. CHAP. IX. Du terrain de l'Amériques CHAP. X. Du nombre des hommes dans le rapport avec la manière dont ils se procurent la subsistance. CHAP. XI. Des peuples sauvages, et des peuples barbares. (HAP. XII. Du droit des gens chez les peuples qui ne cultivent point les terres. (HAP. XIII. Des lois civiles chez les peuples qui ne cultivent point les terres. 67 |