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Prérogatives (les) de la robe par M de F.... conseiller au Parlement. In-12; Paris, Jacq. Le Febvre, 1701

8649.

395. MOUFLETTE.

Prévention (de la) de l'esprit et du cœur.

Barb., 3, 1005; Durel, 280,

In-8; Paris, Martin Jouvenel, 1689: Hist. des ouvrages des savants, septembre 1689, p. 45.

396. Rou (Jean).

Prince (le) chrestien et politique, traduit de l'espagnol par Jean Rou.

2 vol. in-12; front., fig.; Paris, Cie des librairies, 1668; Durel; cat. de bons livres, s. d., no 769.

397. BAUDOIN.

Prince (le) parfaict, avec des conseils et des exemples moraux et politiques tirez de Juste Lipse.

In-4; Paris, 1650: Niceron, 12, 216.

398. BALLESDENS.

Procez (le) de la jalousie.

Pet. in-12; Paris, Ve Edme Pépingué, 1661: La Vall., 3881; Belin, 333, 1700.

399.

Procez des danses et théâtres débattu entre Philippe Vincent, ministre du St-Evangile de l'église réformée de la Rochelle, d'une part, et d'aucuns des sieurs jesuites de la même ville, d'autre part.

In-4; La Rochelle, 1646 : Lanson, 5272.

400. DU SOUCY (Frs), sieur de Gerzan.

Profitables (les) curiositez inouïes où se verra : I...; II, la conduite du courtisan pour plaire ; III, l'art de voyager utilement...; IV, le parfaict intendant; V, le triomphe des dames; VI, la véritable science des sages. In-4; Paris, 1630 : Fontaine, 177, 2872.

401. SOREL (Charles).

Prudence (de la) ou des bonnes reigles de la vie..., où l'on voit ce qui est dans la bienséance du monde et ce qui peut rendre un homme accompli.

In-12; Paris, André Pralard, 1673 Charles Sorel par Mr Roy, p. 415; ex meis.

402. MONTPONT (Fyot de la Marche, marquis de).

Qualitez (les) nécessaires au juge, avec la résolution des questions les plus importantes sur les devoirs de sa profession, par M..., conseiller au

Parlement.

été répandu dans le monde et à la cour pendant la régence d'Anne d'Autriche (a). Si l'attribution est exacte. et si ce n'est la une réimpression, le livre aurait été composé, édité du moins, durant l'extrême vieillesse de l'auteur.

a) Voir les Lettres familières de M. Conrart à Félibien; in-12, Paris, Cl. Barbin, 1681; ex meis lettre du 11 février 1618.

In-12; Paris, P. Emery, 1699 Journ. des savants, 1699, p. 129.
Id., nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée.

In-12; ibid., 1700 ibid., 1701, p. 289.

403. MAROLLES.

Quatrains sur les personnes de la Cour et les gens de lettres1.
In-4; Paris, 1677: Niceron, 32, 231.

404. COLLETET (Guillaume).

Question célèbre, « s'il est nécessaire ou non que les filles soient sçavantes», agitée de part et d'autre par Me Anne Marie de Schurmann, hollandoise, et André Kivet, poictevin, le tout mis en françois par le sieur Colletet 2.

In-8; Paris, Rolet Le Duc, 1646 Niceron, 33, 22; La Vall., 4095; Rahir, 14, 584.

405.

Question d'importance, si les danses sont défendues aux chrestiens. Pet. in-8; Mons, 1698 Claud., 119, 785.

1. En dehors de ses Mémoires, qui méritent d'être lus, non pour la langue assurément, mais pour leur abondante information et leur sincérité, tous les ouvrages de Marolles, vers et prose, sont justement dédaignés : ses contemporains le jugeaient comme nous, et souvent, faute de libraire complaisant ou imprudent, il dut soit s'éditer lui-même. soit se garder en portefeuille (a): seuls ces Quatrains, et ceux sur Paris..., de la mème année, 1677, seraient recherchés si l'on avait l'espoir de les rencontrer; ils sont réellement introuvables.

(a) Ce bon bavard de Marolles n'a pu se tenir de dresser lui-même, avec un soin méticuleux, et de publier sa propre bibliographie jusqu'en 1675; elle comprend sous vingt-trois pages avec son portrait ad vivum, gravé par Nanteuil en 1657, deux parties bien distinctes, l'une pour ses livres imprimés, l'autre pour ses œuvres inédites, et elle se lit, in fine, au second volume de sa traduction de Toutes les ouvres de Virgile... en vers françois, divisées en deux parties, dédiées au Roy. 2 vol. in-1o, Paris, Emmanuel Langlois, 1673; ex meis.

2. Une deuxième partie comprend les Éloges de Me Anne-Marie de Schurmann composez par différents autheurs (Le R. P. Louis Jacob de Saint-Charles, Guillaume et François Colletet). Voir no 328 bis.

COMPTES RENDUS

Jacopo Corbinelli et les érudits français, d'après la correspondance inédite Corbinelli-Pinelli (1566-1587), par RITA CALDERINI DE MARCHI. Milan, Hoepli, 1914, in-8 de x1-288 p. 5 fr.

L'Italie nous a donné tout récemment plusieurs excellents livres d'érudition française écrits par des femmes et se rattachant à nos études. Aux brillantes recherches de Mme Eugenia Levi sur Pétrarque en France et de Mme B. Ravà sur Venise dans la littérature française, s'ajoute le Jacopo Corbinelli de Mme Calderini De Marchi; et il n'est pas sans honneur pour notre langue de la voir choisie et agréablement maniée par des femmes de lettres distinguées, parfaitement informées des choses de France. Celle dont nous analysons ici l'ouvrage ne lira pas les éloges qui lui sont dus dans notre pays; elle a été enlevée à la science avant l'impression de son ouvrage et l'on en doit l'édition à la piété de son mari M. Aristide Calderini, connu lui-même par d'intéressants travaux littéraires et qui a pu trouver quelque allégement à son deuil dans la certitude qu'il servait à la fois l'intérêt des lettres et ceux d'une chère mémoire. Sachons-lui gré de nous offrir une utile contribution à l'étude de la culture franco-italienne au XVI siècle et de rappeler une source encore bien peu connue de documents sur les relations intellectuelles établies alors entre nos deux nations.

Cette source est la correspondance d'un célèbre lettré de Padoue, Gianvincenzo Pinelli, dont ce n'est pas trop dire, je crois, qu'il a joué en Italie dans la seconde moitié du XVIe siècle, le rôle d'érudit universel et de grand bibliophile que notre Peiresc allait tenir en France au siècle suivant. Sa correspondance ne mériterait pas moins d'être publiée que celle du savant français. Les lettres qu'il a reçues de toutes les parties du monde érudit sont conservées aujourd'hui à l'Ambrosienne, et j'en ai fait usage des premiers au temps où je préparais un livre sur La Bibliothèque de Fulvio Orsini (Paris, 1887). Les cinq cents lettres d'Orsini à Pinelli où se reflète toute la vie romaine du temps ne font qu'une partie de ce trésor bibliographique; et l'importance de cette source pour l'histoire littéraire est tellement considérable qu'on s'étonne de n'en avoir pas vu tirer parti plus souvent, à partir du moment ou elle s'est trouvée signalée aux chercheurs. La plus curieuse des correspondances françaises que nous gardent les manuscrits milanais est celle de Claude Dupuy, qui avait connu Pinelli à Padoue lors de son voyage d'Italie de 1570 (Bibliothèque de Fulvio Orsini, p. 63). Je me promettais jadis d'en assumer la publication et je ne renonce point à ce projet, à moins qu'un autre travailleur ne veuille s'y attacher à son tour. Mais on comprend que les Italiens se soient préoccupés davantage du carteggio de Jacopo Corbinelli, qui écrivait aussi de Paris des lettres pleines d'informations et de références de tout genre sur les études de Pinelli et qui a, pour nos voisins, le mérite d'avoir été un des représentants les plus autorisés de la culture italienne en France, aux temps des derniers Valois.

La faveur dont cet exilé florentin parvint à jouir auprès de Catherine de

Médicis le mettait en état de connaître de près une foule de choses de la cour, où il fut précepteur du duc d'Alençon. On sait qu'il accompagna le futur roi Henri III en Pologne, et qu'il revint avec lui, pour rester attaché à sa personne comme lecteur royal. Jamais ses fonction de courtisan n'empêchèrent Corbinelli de remplir le rôle littéraire qu'il semble s'être assigné, de faire connaître et honorer dans notre pays les grands écrivains du sien. Aussi ses lettres offrent-elles l'intérêt le plus divers et le plus sérieux. M. Vincenzo Crescini s'en est servi autrefois pour consacrer à l'éditeur du Corbuccio de Boccace une étude importante; M. Pio Rajna a dépouillé une partie de la même correspondance avec Pinelli pour élucider l'histoire de la Saint-Barthélemy; Mme Rita Calderini y a cherché surtout, avec quelques éléments nouveaux de la vie du personnage, les renseignements précis et abondants qu'elle renferme sur les écrivains et savants français avec lesquels Corbinelli s'est trouvé en relations.

Il n'est pas facile d'analyser son ouvrage fait de détails et dont les indications qui précèdent montrent déjà l'extrême variété. Il suffit peut-être de donner la liste des écrivains, dont il vient d'enrichir la biographie. C'est d'abord Henri Estienne, avec lequel Corbinelli n'eut que des rapports éloignés, mais dont l'œuvre est sans cesse mentionnée et discutée par un adversaire naturel des thèses soutenues par l'auteur des Dialogues du language françois italianize. C'est ensuite Joseph Scaliger, profondément admiré par l'italien, tout disposé à lui reconnaître cette qualité de prince des philologues que ses adversaires essayaient vainement de lui contester. A ce propos, comment ne pas regretter de n'avoir encore sur notre Scaliger que le livre ancien, et d'ailleurs si précieux, de Jacob Bernays, alors que tant de publications postérieures et tant de documents inédits permettraient de tracer de lui un portrait plus vivant et plus complet! Un de nos jeunes savants ne comprendra-t-il pas quel beau sujet de thèse lui offrirait l'hommage dû à ce grand homme? Corbinelli a connu plus ou moins particulièrement Postel, Passerat, Pierre Daniel, Lambin, Dorat, Danès et Cujas. Il a été lié avec Baïf, qui lui écrivit, à propos de la traduction française du poète catalan Ausias March, deux lettres dont l'ouvrage donne le texte (avec un fac-similé). Mais le Florentin ne renseignait pas seulement Pinelli sur les œuvres en préparation ou récemment sorties des presses françaises; sa place à la cour lui permettait de faire connaître à ce grand curieux l'opinion des personnages éminents qu'il fréquentait. On trouve parmi eux Michel de l'Hospital, qui a dédié à Corbinelli une de ses belles épîtres latines, Du Tillet et Régnier de la Planche, avec lesquels il projetait un ouvrage sur Machiavel, Henri de Mesmes, qui lui ouvrait les trésors de sa fameuse bibliothèque. S'il parle toujours avec estime des lettrés français qu'il a connus, il semble s'être fait une très mauvaise opinion du degré de culture des Français en général et des courtisans en particulier. On cherchera ces divers témoignages dans le livre de Mme Calderini, dont la correction typographique est tout à fait remarquable (p. 103, 1. 4, lire philologie au lieu de philosophie), et dont l'usage est rendu facile par une annotation abondante et un bon index des noms.

On trouve aux appendices une dizaine de lettres inédites adressées à Claude Dupuy par Gianvincenzo Pinelli, qui sont au volume 704 du fonds Dupuy à la Bibliothèque nationale (Dorez, t. II, p. 308), contenant les réponses du savant de Padoue aux lettres de son confrère parisien conservées à

l'Ambrosienne. De ce grand ensemble de lettres italiennes, la plus ancienne est datée du 6 octobre 1570, la dernière du 22 août 1589. A cause des éclaircissements qu'elles fournissent, elles mériteront d'être publiées ou analysées en regard des lettres latines et françaises de Dupuy. Voici, par exemple, pour les années 1574 et 1575, quelques extraits se rapportant à la recherche des livres français par Pinelli et pouvant compléter, par conséquent, les emprunts faits par Mme Calderini aux lettres de Corbinelli. Pinelli demande alors à Dupuy, à plusieurs reprises, les œuvres d'Ambroise Paré et le Plutarque d'Amyot (œuvres morales), qu'on est en train de réimprimer; il s'intéresse aux grands recueils d'architecture de Philibert de l'Orme et d'androuet du Cerceau; il veut aussi réunir tout ce qui a été publié sur les questions de grammaire et d'orthographe de notre langue :

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Lettre du 2 septembre 1574 : « Avertisco V. S. in materia dell'Opuscoli di Plutarco francese dell'Amiotto, che desidero i posteriori sempre che siano stati ritocchi et migliorati dall'autore, altramenti quelli che seranno più magnifici et reali.... Desidero da V. S. che mi faccia gratia di nominarmi di mano in mano secondo i tempi tutti quelli che hanno tentato di mutare l'orthographia francese, con dirmene di più il parer suo, che gliene rimarrò molto obligato. Lettre du 13 mai 1575: « V. S. mi metta insieme i miei libri l'opuscoli di Plutarco françois et l'altri della nota, et gli scriverò poi che via harà da tenere par mandarmigli. Non mi curo più dell'opere di Ronsard, et una volta si troveranno di quà, come di già l'havea trovate, et l'harei prese se non l'aspettava di costà.... Aspetto il giuditio di V. S. in materia delli due libri d'Architettura del Cerceau et del Philippe [sic] de Lorme, qual è tenuto migliore, et se l'uno contiene l'altro. » Lettre du 4 août 1575 : « Ho letto nel proemio della grammatica francese di Pietro Ramo d'alcuni autori ch volentieri vorrei, et trall' altri principalmente quel Guilliaume d'Autels [sic]. V. S. di gratia me ne provegga. Io ho il Silvius, il Megret, il Pilot, il Caucio, li Roberto et Enrico Stephani. Vorrei l'Autels, il Grenier, il Bellai, il Baïf, il Dolet et s'altri paressero a V. S., ma l'Autels ad ogni modo. >> (Dupuy, 704, ff. 27, 35, 36).

Ces quelques exemples montrent qu'il est difficile de trouver à cette époque une curiosité plus étendue et mieux avertie. Il reste à placer un jour en pleine lumière la figure de ce Gianvincenzo Pinelli qui, sans publier ses propres travaux, a mis au service de ses contemporains les ressources d'une vaste bibliothèque et d'une immense érudition. L'historien des lettres italiennes qui s'attachera à ce sujet est assuré d'intéresser à son travail tout un public international.

PIERRE DE NOLHAC.

CHARLES FLACHAIRE. La dévotion à la Vierge dans la littérature catholique au commencement du XVIIe siècle. (Publié par ALFRED RÉBELLIAU, de l'Institut). Paris, Leroux, 1916, in-8° de 175 p.

Depuis le Port-Royal de Sainte-Beuve, l'histoire littéraire du xvir siècle est intimement unie à son histoire religieuse. Elle a bénéficié en conséquence du renouvellement de l'histoire religieuse elle-même, qui tend de plus en plus à être, non seulement l'histoire des institutions, de la vie ecclésias

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