Œuvres complètes de Victor Hugo: Les chants du crépuscule

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Eugène Renduel, 1835

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Popular passages

Page 65 - Dénouer les guerres civiles Avec le tranchant de l'acier; Vous pouvez, ô mon capitaine, Barrer la Tamise hautaine, Rendre la victoire incertaine Amoureuse de vos clairons, Briser toutes portes fermées, Dépasser toutes renommées, Donner pour astre à des armées L'étoile de vos éperons! Dieu garde la durée et vous laisse l'espace; Vous pouvez sur la terre avoir toute la place, Etre aussi grand qu'un front peut l'être sous le ciel; Sire, vous pouvez prendre, à votre fantaisie, L'Europe à...
Page 63 - Non, si puissant qu'on soit, non, qu'on rie ou qu'on pleure, Nul ne te fait parler, nul ne peut avant l'heure Ouvrir ta froide main, O fantôme muet, ô notre ombre, ô notre hôte, Spectre toujours masqué qui nous suit côte à côte, Et qu'on nomme demain ! Oh ! demain, c'est la grande chose ! De quoi demain sera-t-il fait ? L'homme aujourd'hui sème la cause.
Page 66 - Quand son père eut pour lui gagné bien des batailles; Lorsqu'il eut épaissi de vivantes murailles Autour du nouveau-né riant sur son chevet; Quand ce grand ouvrier, qui savait comme on fonde, Eut, à coups de cognée, à peu près fait le monde Selon...
Page 45 - Gloire à notre France éternelle! Gloire à ceux qui sont morts pour elle! Aux martyrs! aux vaillants! aux forts! A ceux qu'enflamme leur exemple, Qui veulent place dans le temple, Et qui mourront comme ils sont morts!
Page 61 - Et lui! l'orgueil gonflait sa puissante narine; Ses deux bras, jusqu'alors croisés sur sa poitrine, S'étaient enfin ouverts! Et l'enfant, soutenu dans sa main paternelle, Inondé des éclairs de sa fauve prunelle, Rayonnait au travers.
Page 61 - Non , l'avenir n'est à personne ! Sire! l'avenir est à Dieu! A chaque fois que l'heure sonne , Tout ici-bas nous dit adieu. L'avenir! l'avenir!
Page 61 - Au souffle de l'enfant, dôme des Invalides, Les drapeaux prisonniers sous tes voûtes splendides Frémirent, comme au vent frémissent les épis ; Et son cri, ce doux cri qu'une nourrice apaise, Fit, nous l'avons tous vu, bondir et hurler d'aise Les canons monstrueux à ta porte accroupis...
Page 71 - Tous deux sont morts. — Seigneur, votre droite est terrible! Vous avez commencé par le maître invincible, Par l'homme triomphant, Puis vous avez enfin complété l'ossuaire. Dix ans vous ont suffi pour filer le suaire Du père et de l'enfant ! Gloire...
Page 5 - Vous êtes les enfants des belliqueux lycées! Là vous applaudissiez nos victoires passées ; Tous vos jeux s'ombrageaient des plis d'un étendard. Souvent Napoléon, plein de grandes pensées, Passant, les bras croisés, dans vos lignes pressées, Aimanta vos fronts d'un regard! Aigle qu'ils devaient suivre ! aigle de notre armée Dont la plume sanglante en cent lieux est semée, Dont le tonnerre un soir s'éteignit dans les flots, Toi, qui les as couvés dans l'aire paternelle, Regarde, et sois...
Page 194 - N'ait rien de morose, Si toujours ce noble sein Bat pour un digne dessein, J'en veux faire le coussin Où ton front se pose ! S'il est un rêve d'amour Parfumé de...

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