La science de l'esprit: principes généraux de philosophie pure et appliquée, Volume 2

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F. Chamerot, 1864 - Philosophy - 984 pages
 

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Popular passages

Page 64 - Disons la cause qui a porté le suprême ordonnateur à produire et à composer cet univers. Il était bon, et celui qui est bon n'a aucune espèce d'envie. Exempt d'envie, il a voulu que toutes choses fussent, autant que possible, semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admettra ceci comme la raison principale de l'origine et de la formation du monde, sera dans le vrai.
Page 279 - L'homme n'est qu'un roseau le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Page 32 - La parole animée par les vives images, par les grandes figures, par le transport des passions et par le charme de l'harmonie, fut nommée le langage des dieux; les peuples les plus barbares mêmes n'y ont pas été insensibles. Autant...
Page 140 - Les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses ; et, dans ce sens, tous les êtres ont leurs lois : la divinité a ses lois, le monde matériel a ses lois, les intelligences supérieures à l'homme ont leurs lois, les bêtes ont leurs lois, l'homme a ses lois.
Page 430 - vertueux, vous aimez à penser que la plus belle «partie de lui-même a échappé au trépas! Vous « qui pleurez sur le cercueil d'un fils ou d'une «épouse, êtes-vous consolé par celui qui vous dit « qu'il ne reste plus d'eux qu'une vile poussière? «Malheureux qui expirez sous les coups d'un as«sassin, votre dernier soupir est un appel à la «justice éternelle!
Page 430 - ... la vertu, dégrader l'humanité? Plus un homme est doué de sensibilité et de génie, plus il s'attache aux idées qui agrandissent son être et qui élèvent son cœur; et la doctrine des hommes de cette trempe devient celle de l'univers.
Page 61 - Les appartements allaient en pyramide ; ils devenaient toujours plus beaux à mesure qu'on montait vers la pointe, et ils représentaient de plus beaux mondes. On vint enfin dans le suprême qui terminait la pyramide et qui était le plus beau de tous ; car la pyramide avait un commencement , mais on n'en voyait point la fin ; elle avait une pointe , mais point de base ; elle allait croissant à l'infini.
Page 61 - C'est (comme la déesse l'expliqua) parce qu'entre une infinité de mondes possibles, il ya le meilleur de tous, autrement Dieu ne serait point déterminé à en créer aucun...
Page 59 - ... idée qui représente le bien ou le vrai, ce qu'il faut croire, ce qu'il faut faire ou ce qu'il faut omettre, qu'on puisse feindre avoir été l'objet de l'entendement divin avant que sa nature ait été constituée telle par la détermination de sa volonté.
Page 431 - ... à la terre, et que l'âme aussi est mise en état de retourner au ciel d'où elle est tirée, nous voyons l'un et l'autre dans sa pureté. Ainsi nous n'avons qu'à considérer ce que la mort nous ravit, et ce qu'elle laisse en son entier ; quelle partie de notre être tombe sous ses coups, et quelle autre se conserve dans cette ruine...

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