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A LA MÊME LIBRAIRIE

Les Querelles religieuses et parlementaires sous Louis XV, par M. LÉON CAHEN, docteur ès lettres, professeur au lycée Condorcet. Un volume.

Les Grandes Journées de la Constituante (17891791), par M. ALBERT MATHIEZ, professeur à la Faculté des lettres de Besançon. Un volume.

Les Guerres de la Révolution: la Défense nationale

(1792-1795), par M. P. CARON, archiviste aux Archives nationales. Un volume.

Le Socialisme français, de 1789 à 1848, par MM. GEORGES BOURGIN, ancien élève de l'École de Rome, archiviste aux Archives nationales, et HUBERT BOURGIN, docteur ès lettres, professeur au lycée Voltaire. Un vol. avec 9 grav.

Le Mouvement romantique, par M. P. VAN TIEGHEM. Un vol. avec 4 grav.

CHAQUE VOLUME IN-16 BROCHÉ : FR.

HENRI SÉE

LES

IDÉES POLITIQUES

EN FRANCE
AU XVIIIE SIÈCLE

PARIS

LIBRAIRIE HACHETTE

79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1920

JA
84
F8
545

Tous droits de traduction, de reproduction
et d'adaptation réservés pour tous pays.
Copyright by Hachette and Co 1920.

AU XVIIIE SIÈCLE

LES PRÉCURSEURS

Si l'on considère dans son ensemble l'œuvre des écrivains politiques du XVIIIe siècle, on constate qu'elle a consisté essentiellement à détruire la conception de l'autorité absolue, à élaborer les principes des droits de l'homme, à préconiser l'émancipation de la personne humaine.

Ces idées, qui devaient avoir une si grande portée, ne sont pas nées brusquement; elles ont été préparées par un long travail de pensée. Les philosophes du xvir siècle ont eu des précurseurs, tout à la fois, en France et à l'étranger, surtout en Angleterre.

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I

LES PRÉCURSEURS FRANÇAIS

C'est pendant la période brillante du règne de Louis XIV, au moment où le régime monarchique a atteint l'apogée de sa puissance, que la doctrine absolutiste, avec Bossuet, a trouvé sa forme définitive. Elle correspondait, d'ailleurs, très exactement à l'idée que le Grand Roi se faisait de son pouvoir. Et il convient de noter que la conception de l'autorité absolue du souverain (du souverain, quel qu'il soit) s'impose à tous les écrivains contemporains, à Spinoza comme à Hobbes.

Mais, dans la deuxième partie du règne, voici que Louis XIV ne garde plus aucun ménagement, que les excès du gouvernement provoquent les plus grands désordres, accentuent tous les vices. du régime. Le désordre des finances; la création de nouveaux impôts; les défaites extérieures; la désorganisation de toute l'administration; la famine; la détresse extrême des paysans: autant d'événements qui ont produit sur les contempo

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