Bibliotheca Classica Latina sive Collectio Auctorum Classicorum Latinorum ...: cum notis et indicibus, Volume 84

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Lemaire, 1827

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Page 41 - Il n'appartient qu'à l'honnête homme d'être athée. Le méchant qui nie l'existence de Dieu, est juge et partie; c'est un homme qui craint et qui sait qu'il doit craindre un vengeur à venir des mauvaises actions qu'il a commises. L'homme de bien, au contraire, qui aimerait tant à se flatter d'un rémunérateur futur de ses vertus , lutte contre son propre intérêt.
Page 182 - Nous louons les morts qui ne nous entendent pas; nous ne disons rien aux vivans qui s'affligent à nos côtés. Cependant à quoi l'homme éloquent peut-il mieux employer son talent qu'à essuyer les larmes de celui qui souffre ; à l'arracher à sa douleur pour le rendre à ses devoirs ; à le réconcilier avec la vie , avec ses parens, avec ses amis, par la considération du bien qui lui reste à faire...
Page 105 - L'histoire ancienne , qui nous entretient sans cesse de grands personnages , attache si rarement nos regards sur la multitude , que nous ne l'imaginons pas , dans les temps passés, aussi grossière , aussi perverse que de nos jours : peu s'en faut que nous ne croyions qu'on ne traversait pas une rue d'Athènes sans être coudoyé par un Démosthène ou par un Cimon. Et l'avenir pourrait bien croire , à moins que l'esprit philosophique ne s'introduise à la fin dans l'histoire , qu'on ne traversait...
Page 184 - Je n'en regartlerai pas moins son impunité comme un prodige de la générosité romaine. « La douleur des animaux est violente et courte.... » Est-ce une raison pour blâmer la douleur profonde et durable de l'homme? La brute ! beau modèle à proposer à l'homme affligé ! « Que l'homme connaît peu la misère de son état, s'il ne regarde pas la mort comme la plus belle invention de la nature ! « Vous enviez à votre fils la destinée de votre père , et vous le plaignez sur un sort que votre...
Page 698 - On est convaincu , entraîné , en lisant le traité de la Colère ; on est attendri , touché , en lisant celui des Bienfaits. L'un est plein de force , l'autre de finesse ; là , c'est la raison qui commande ; ici , c'est la délicatesse du sentiment qui charme. Sénèque parle au cœur, et n'en est pas moins convaincant, car le cœur a son évidence.
Page 433 - Qui imagines in atrio exponunt et nomina familiae suae longo ordine ac multis stemmatum inligata flexuris in parte prima aedium collocant, non noti magis quam nobiles sunt ? Unus omnium parens mundus est, sive per splendidos sive per sordidos gradus ad hunc prima cuiusque origo perducitur.
Page 234 - Quoi ! Sénèque aurait eu la bassesse d'adresser à Claude les flatteries les plus outrées pendant sa vie , et les plus cruelles invectives après sa mort ! C'était à faire traîner dans le Tibre le dernier des esclaves. Ou Sénèque n'est point l'auteur de la Consolation à Polybe, ou c'est une satire , ou Sénèque n'a point écrit \Incucurbitation de Claude.
Page 233 - Cruelle destinée ! tu ne remis point de justice au mérite. » « En attaquant Polybe , tu as voulu montrer que César même ne garantissait pas de tes coups » « Polybe , l'affranchi Polybe fixe les yeux d'un empire. » « Si Polybe s'afflige de la mort de son frère , on se reprochera de l'avoir admiré. » « Les travaux de César ont procuré à tous la commodité de ne rien faire. » « Le malheur de mon exil n'a point encore tari mes larmes...
Page 462 - Natura, inquit, haec mihi praestat." Non in- 1 tellegis te, cum hoc dicis, mutare nomen deo? quid enim aliud est natura quam deus et divina ratio toti mundo partibusque eius inserta?
Page 230 - Helvia, sa mère; deux ouvrages fondés sur les principes les plus raides de la secte. C'est au commencement de la troisième année de son exil , à l'âge d'environ quarante ans , qu'il entreprit de consoler Polybe de la mort d'un frère, perte récente dont il était profondément affligé. Il faut en convenir, il est incertain si l'auteur de cet ouvrage se montre plus rampant et plus vil dans les éloges outrés qu'il adresse à Polybe, que dans les flatteries dégoûtantes qu'il prodigue à...

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