De l'esprit des lois, Volume 4

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Popular passages

Page 81 - Gengiskan, qui ont dévasté l'Asie ; et nous verrons que nous devons au christianisme, et dans le gouvernement un certain droit politique, et dans la guerre un certain droit des gens, que la nature humaine ne sauroit assez reconnoître.
Page 80 - Chose admirable! la religion chrétienne, qui ne semble avoir d'objet que la félicité de l'autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci.
Page 83 - Dayle, après avoir insulté toutes les religions, flétrit la religion chrétienne. Il ose avancer que de véritables chrétiens ne formeraient pas un état qui pût subsister. Pourquoi non? Ce...
Page 90 - ... et commence une autre justice; qui est faite pour mener sans cesse du repentir à l'amour, et de l'amour au repentir ; qui met entre le juge et le criminel un grand médiateur, entre le juste et le médiateur un grand juge; une telle religion ne doit point avoir de crimes inexpiables. Mais quoiqu'elle donne des craintes et des espérances à tous, elle fait assez sentir que, s'il n'ya point de crime qui, par sa nature , soit inexpiable , toute une vie peut l'être ; qu'il...
Page 159 - Comme les hommes ont renoncé à leur indépendance naturelle pour vivre sous des lois politiques, ils ont renoncé à la communauté naturelle des biens pour vivre sous des lois civiles.
Page 42 - ... pernicieuses; et si les moulins à eau n'étaient pas partout établis , je ne les croirais pas aussi utiles qu'on le dit, parce qu'ils ont fait reposer une infinité de bras , qu'ils ont privé bien des gens de l'usage des eaux, et ont fait perdre la fécondité à beaucoup de terres
Page 91 - ... sans cesse la miséricorde par de nouveaux crimes et de nouvelles expiations: qu'inquiets sur les anciennes dettes , jamais quittes envers le Seigneur, nous devons craindre d'en contracter de nouvelles, de combler la mesure , et d'aller jusqu'au terme où la bonté paternelle finit.
Page 197 - Chaindasuinde et d'Égiga sont puériles , gauches , idiotes; elles n'atteignent point le but , pleines de rhétorique et vides de sens , frivoles dans le fond et gigantesques dans le style.
Page 129 - Vous vivez dans un siècle où la lumière naturelle est plus vive qu'elle n'a jamais été, où la philosophie 5i éclairé les esprits, où la morale de votre évangile a été plus connue, où les droits respectifs des hommes les uns sur les autres, l'empire qu'une conscience a sur une autre conscience, sont mieux établis.
Page 122 - C'est un principe , que toute religion qui est réprimée devient elle-même réprimante : car sitôt que, par quelque hasard , elle peut sortir de l'oppression , elle attaque la religion qui l'a réprimée , non pas comme une religion , mais comme une tyrannie.

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