Essais de Michel de Montaigne, Volumes 1-2

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Firmin Didot Fréres, 1870 - 648 pages

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Popular passages

Page 65 - A cette cause , le commerce des hommes y est merveilleusement propre , et la visite des païs estrangiers : non pour en rapporter seulement , à la mode de nostre noblesse françoise, combien de pas a Santa Rotonda...
Page 101 - Qu'il luy en restoit cela, que, quand il visitoit les villages qui despendoient de luy, on luy dressoit des sentiers au travers des hayes de leurs bois, par où il peust passer bien à l'ayse. » Tout cela ne va pas trop mal : mais quoy ! ils ne portent point de hault de chausses.
Page 76 - Le parler que j'ayme, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque : Haec demum sapiet dictio, quœ feriet, plustost difficile qu'ennuieux, esloingné d'affectation, desreglé, descousu et hardy ; chaque lopin y face son corps ; non pedantesque, non fratesque, non pleideresque, mais plustost soldatesque...
Page 82 - ... de son nom, acheminant ainsi cette amitié que nous avons nourrie, tant que Dieu a voulu , entre nous, si entière et si...
Page 208 - Or ceulx qui escrivent les vies, d'autant qu'ils s'amusent plus aux conseils qu'aux événements, plus à ce qui part du dedans qu'à ce qui arrive au dehors, ceulx là me sont plus propres : voylà pourquoy, en toutes sortes, c'est mon homme que Plutarque.
Page 207 - ... siens languissent autour du pot; ils sont bons pour Feschole , pour le barreau et pour le sermon, où nous avons loisir de sommeiller, et sommes encores , un quart d'heure aprez , assez à temps pour en retrouver le fil.
Page 208 - J'ayme les historiens ou fort simples, ou excellents. Les simples, qui n'ont point de quoy y mesler quelque chose du leur, et qui n'y apportent que le soing et la diligence de r'amasser tout ce qui vient à leur notice, et d'enregistrer, à la bonne foy, toutes choses sans chois et sans triage...
Page 498 - En fin je vois par nos"tre exemple que la société des hommes se tient et se coust, à quelque pris que ce soit. En quelque assiete qu'on les couche, ils s'appilent et se rengent en se remuant et s'entassant, comme des corps mal unis qu'on empoche sans ordre trouvent d'eux mesme la façon de se joindre et s'emplacer les uns parmy les autres, souvant mieux que l'art ne les euSt sçeu disposer.
Page 72 - Ce n'est pas une âme, ce n'est pas un corps qu'on dresse, c'est un homme ; il n'en faut pas faire à deux.
Page 406 - Quel que ie soye, ie le veulx estre ailleurs qu'en papier : mon art et mon industrie ont esté employez à me faire valoir moy mesme ; mes estudes, à m'apprendre à faire , non pas à escrire. l'ay mis touts mes efforts à former ma vie ; voylà mon mestier et mon ouvrage ; ie suis moins faiseur de livres que de nulle aultre besongne.

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