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"Aux conseils des vieillards vos esprits sont fermés ;
Au lieu de réfléchir, mes enfants, vous aimez ;
C'est la vertu de la jeunesse !

Le temps emportera la Grâce et la Beauté ;
Mais vous serez sauvés un jour par la Bonté,
Cette vertu de la vieillesse !"

Je ne l'entendrai plus cette voix que j'aimais!
Mais votre souvenir ne me quitte jamais,

O vous, dont le fils est mon père !
Je n'ai jamais aimé personne mieux que vous,
Et je vous appelais de ces beaux noms si doux:
Chère amie! indulgente mère !

II. Translation into French :

A.

THE DEATH OF GOETHE.

Charles Renaud.

The following morning-it was March 22, 1832-he tried to walk a little up and down the room, but, after a turn, he found himself too feeble to continue. Reseating himself in the easy-chair, he chatted cheerfully with Ottilie (his daughter-in-law) on the approaching spring, which would be sure to restore him. He had no idea of his end being so near. The name of Ottilie was frequently on his lips. She sat beside him, holding his hand in hers. It was now observed that his thoughts began to wander incoherently. "See," he exclaimed, "the lovely woman's head, with black curls, in splendid coloursa dark background." Then he saw a piece of paper on the floor, and asked them how they could leave Schiller's letters so carelessly lying about. Then he slept softly, and, on awakening, asked for the sketches he had just seenthe sketches of his dream. In silent anguish they awaited the close now so surely approaching. His speech was becoming less and less distinct last words audible were, More light! At half-past twelve he composed himself in the corner of the chair. The watcher placed a finger on her lip to intimate that he was asleep. If sleep it was, it was a sleep in which a life glided from the world. He woke no more.-G. H. Lewes.

B.

THE DUKE OF WELLINGTON AND DR. HUTTON.

The

It is related of the Duke of Wellington that, having to select an officer of the Corps of Royal Engineers to fill a post requiring considerable scientific attainments, he determined to take the opinion of the late Dr. Hutton as to the qualifications of one who had been recommended to him for the vacant situation, justly considering that the Doctor, having been for many years the director of studies at the Royal Military Academy at Woolwich, must have had good opportunities of judging of the abilities of those who had passed through his hands. The learned professor was accordingly summoned to attend His Grace. The Doctor, though an eminent mathematician, was prone to make long specches. Having, therefore, culled a few flowers of rhetoric, and placed them in array with geometrical precision, he proceeded to the interview with the utmost punctuality. The Duke was equally punctual; and, after his usual brief salutation, he proceeded at once to the point: "I have given you the trouble of coming here, Doctor, to ask if is fit for The learned professor, having made a profound bow, commenced his well-concocted speech: "No man more so, my Lord Duke." "That is quite sufficient," interrupted His Grace, taking up his hat; "I know how valuable your time is; mine, just now, is equally so; I will not, therefore, detain you any longer." The Doctor withdrew, disappointed at the cutting short of his harangue, but highly gratified with the compliment paid to his judgment.-Life of the Duke of Wellington, by Major Basil Jackson and Captain . Scott.

FIRST B.A. PASS EXAMINATION.-1877.

Examiners, Rev. P. H. E. Brette, B.B., and Prof. Karcher, LL.B.

I. Translate into English:

FRENCH.
A.

LE PREMIER BATEAU À VAPEUR.

Aucun passager n'avait osé accompagner Fulton dans son voyage en bateau à vapeur de New York à Albany. Il s'en présenta un pour le retour: c'était un habitant de New York. On raconte qu'étant entré dans le bateau pour y régler le prix de son passage, il n'y trouva qu'un homme occupé à écrire dans la cabine: c'était Fulton.-"N'allez-vous pas," lui dit-il, redescendre à New York avec votre bateau?"-"Oui," répondit Fulton, "je vais essayer d'y parvenir."-"Pouvez-vous me donner passage à votre bord?"-" Assurément, si vous êtes décidé à courir les mêmes chances que nous."-L'habitant de New York demanda alors le prix du pass ge, et six dollars furent comptés pour le prix. Fulton demeurait immobile et silencieux, contemplant, comme absorbé dans ses pensées, l'argent déposé dans sa main. Le passager craignit d'avoir commis quelque méprise." Mais, n'est-ce pas là ce que vous m'avez demandé?"-A ces mots, Fulton, sortant de sa rêverie, porta ses regards sur l'étranger, et laissa voir une larme roulant dans ses yeux.-"Excusez-moi," dit-il d'une voix altérée, "je songeais que ces six dollars sont le premier salaire qu'aient encore obtenu mes longs travaux sur la navigation par la vapeur. Je voudrais bien," ajoutat-il en prenant la main du passager, consacrer le souvenir de ce moment en vous priant de partager avec moi une bouteille de vin, mais je suis trop pauvre pour vous l'offrir. J'espère cependant être en état de vous dédommager la première fois que nous nous rencontrerons." Ils se rencontrèrent en effet quatre ans après, et cette fois le vin ne manqua pas pour célébrer un touchant souvenir.-Louis Figuier.

B.

LE TRÉSOR ET LES TROIS HOMMES.

Trois hommes (c'est bien peu pour en trouver un bon !)
D'un trésor en commun firent la découverte.

En profitèrent-ils? L'histoire dit que non ;

Ils ne sont pas les seuls dont l'or ait fait la perte.

A quoi sert un trésor sans Bacchus et Cérès ?

Ces hommes eurent faim; à la ville prochaine
L'un des trois du repas va chercher les apprêts.
"Pour ces gens-ci," dit-il, "la mort serait certaine,
Si je voulais! alors, alors! ah! de combien
Et l'un et l'autre lots augmenteraient le mien !
Quoi! Je laisse échapper une pareille aubaine!”
On peut juger qu'il n'en fit rien :

Quiconque pense au crime est près de s'y résoudre.
Sur un plat du festin il mit certaine poudre
Qui devait envoyer nos trouveurs de trésors

Finir leur banquet chez les morts.

Pendant qu'en son esprit il supputait la somme,
Le couple de là-bas lui brassait le même tour.

Il vient, on l'embrasse, on l'assomme;
L'endroit qui cachait l'or tient le forfait caché:
En place on enterre notre homme.
On divisa sa part avant d'avoir touché
Aux mets apportés par le traît e;

Mais l'effet du poison ne tarda pas beaucoup;

La mort fit cette fois trois conquêtes d'un coup,
Et le trésor resta sàns maître.

Charles Nodier.

II. Grammatical Questions on the above Passages.

[N.B. These Questions form an essential part of the Examination.]

A.

1. Aucun passager n'avait osé accompagner Fulton dans son voyage en batean à vapeur.

Trans

(a) What is the etymology of aucun? What is its true meaning? late: Phèdre était si succinct qu'aucuns l'en ont blâme (La Fontaine : Fables, vi., 1). When is aucun negative?

(b) Translate: Mon ami est toujours en voyage allant par monts et par vaux, et cherchant aventure. Give the different meanings of the word journée. (c) Give the English for bateau de passage, bateau-poste, paquebot, vapeur à roues, vapeur à hélice, vapeur cuirassé, canot de sauvetage.

2. "N'allez-vous pas," lui dit-il, "redescendre à New York?"

(a) Give the first person singular of the future of aller; conjugate negatively the imperative of this verb; and comment on its irregularities.

(b) Conjugate interrogatively with a negative the present indicative of dit; and give the third person singular of the subjunctive (present and imperfect) of the same.

(c) What does redescendre mean when it is an active (or transitive) verb? and what auxiliary does it then take in its compound tenses?

3. "Excusez-moi," dit-il d'une voix altérée, “je songenis que ces six dollars sont le premier. salaire qu'aient encore obtenu mes longs travaux.

(a) What difference of meaning is there between une voix and une voie? Translate: Cet homme est toujours altéré.

(b) Comment on the spelling of songeais; and account for the use of the subjunctive past in qu'aient obtenu.

(c) Give the first person singular of the subjunctive (present and imperfect) of obtenu, and the other plural form (with its different meanings) of travaux.

4. "Je voudrais bien consacrer le souvenir de ce moment en vous priant de partager avec moi une bouteille de vin.'

(a) Give the first person singular of the subjunctive imperfect of voudrais. What is the meaning of the second person (singular and plural) of the imperative veuille, veuillez?

(b) Why is souvenir a masculine substantive? Give the first person plural of the present subjunctive of priant.

(c) Explain when you must use the prepositions de or à, or the definite article, in translating into French such compound words as: A bottle of wine, the wine-bottle, the horse-fuir, a straw-hat, a steam-boat, the blue-eyed girl.

B.

1. C'est bien peu pour en trouver un bon! Parse this sentence, and give the comparative of peu and the superlative relative of bon. What are the different meanings of the substantive bonhomme?

2. Conjugate interrogatively with a negative the present indicative of firent, profitèrent, sert, va, voulais.

3. Ces hommes eurent faim. Put this sentence in the singular. Give some other phrases in which the verb avoir is followed by a noun without any article.

4. Pour ces gens-ci la mort serait certaine. Show, by some examples, that the gender of the adjectives with which gens is connected depends on position. What is the meaning of certain, according as it is placed before or after the substantive?

5. Quiconque pense au crime est près de s'y résoudre. What difference of meaning is there between près de and prêt à? Give the two past participles of résoudre, and explain the grammatical and idiomatic differences between them.

6. What is the meaning of couple and tour when they are feminine nouns? 7. Avant d'avoir touché aux mets apportés par le traître.

(a) Why is the verb avoir touché in the infinitive?

(b) Account for the non-agreement of touché, and the agreement of apportés and give the feminine substantive corresponding to traître.

FIRST B.A. EXAMINATION FOR HONOURS.-1877.

Examiners, Rev. P. H. E. Brette, B.D., and Prof. Karcher, LL.B.

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Lorsque Tennyson publia ses premiers poëmes, les critiques en dirent du mal. Il se tut; pendant dix ans, personne ne vit son nom dans une revue, ni même dans un catalogue. Mais quand il parut de nouveau devant le public, ses livres avaient fait leur chemin tout seuls et sous terre; et, du premier coup, il passa pour le plus grand poëte de son pays et de son temps. On se trouva surpris, et d'une surprise charmante. La puissante génération de poëtes, qui venait de s'éteindre, avait passé comme un orage. Ainsi que leurs devanciers du seizième siècle, ils avaient emporté et précipité tout jusqu'aux extrêmes. Les uns avaient ramassé les légendes gigantesques, accumulé les rêves, fouillé l'Orient, la Grèce, l'Arabie, le moyen-âge, et surchargé l'imagination humaine des couleurs et des fantaisies de tous les climats. Les autres s'étaient guindés dans la métaphysique et la morale, avaient rêvé infatigablement sur la condition humaine, et passé leur vie dans le sublime et le monotone. Les autres, entrechoquant le crime et l'héroïsme, avaient promené parmi les ténèbres, et sous les éclairs, un cortége de figures contractées et terribles, désespérées par leurs remords, illuminées par leur grandeur. On voulait se reposer de tant d'efforts et de tant d'excès. sortir de l'école imaginative, sentimentale et satanique, Tennyson parut exquis. Toutes les formes et toutes les idées qui venaient de plaire se retrouvaient chez lui, mais épurées, modérées, encadrées dans un style d'or.H. Taine.

G

Au

LES HOMMES DE LA REVOLUTION.

Nous sommes d'une race aux luttes condamnée,
Mourir en combattant c'est notre destinée :
Laboureurs sans repos, las, la sueur au front,
Nous fécondons le roc, d'autres moissonneront.
Qu'importe? Notre part est encor la meilleure.
Quand la patrie en deuil se débat, souffre et pleure,
Oh! ne nous plaignons pas, nous qui pûmes un jour
La ranimer de foi, la réchauffer d'amour!

Oui, pour d'autres que nous, travailleurs de l'aurore,
La moisson qui grandit et que le soleil dore:
Mais à nos fronts sanglants, ceints d'immortalité,
Rayonnent quatre mots: Morts pour la liberté !
Et lorsque nos neveux, se penchant sur l'histoire,
De l'époque terrible épèleront la gloire,
Puissent-ils respecter notre sombre épopée,
Toute humide de sang, de pleurs toute trempée,
Et ne pas reprocher à leurs tristes aïeux
D'avoir lutté, souffert, et d'être morts pour eux!
Quand nous aurons vaincu, la bataille finie,
La route sous les pieds des géants aplanie,
Après les durs chemins et les sentiers étroits,
La douceur, la pitié, réclameront leurs droits.
Puissent-ells ne pas se montrer trop sévères
Pour eux que le destin eût brisés comme verres
Si, seuls dans le combat, seuls devant le danger,
Avec la France, avec le monde à protéger,

Ils ne s'étaient dressés, dans ces périls suprêmes,
Implacables, et prêts à se frapper eux-mêmes !

C.

Charles Lomon (Jean Dacier.)

PHRASES IDIOMATIQUES.

Mettez un terme à cette dispute. Il y a terme à tout. Prenez un moyen terme. La somme est payable en quatre termes. Il emprunte à long terme. Avez-vous payé votre terme? Qui a terme ne doit rein. En quels termes êtes-vous? Il est planté là comme un terme. Il parle de vous en excellents termes. Vous le lui avez dit en propres termes. Vous le lui avez dit en termes propres. Vos procédés ne me vont pas. Il y va de la vie. Cela va sans dire. Vous allez sur mes brisées. Il va y avoir du bruit. Ces taches ne veulent pas s'en aller. La beauté s'en va. Il va son petit bonhomme de chemin. Tout va à la débandade. Cela va tout seul. Cela va de soi. J'y vais de franc jeu, Je ne vais pas par quatre chemins. Il y va bon jeu bon argent. Il y va rondement. Tout va à vau-l'eau. Il va clopin-clopant.

II. Grammatical and idiomatic questions:

1. Traduisez et analysez les verbes: il décrit, il décrie; il ressortait, il ressortissait; il comparait, il comparaît; il crut, il crût; je recouvrerai, je recouvrirai. Écrivez le présent de l'infinitif de chacun.

2. Expliquez la règle sur le pluriel des noms propres, et traduisez, comme exemples: "The Tudors preceded the Stuarts on the throne of England." "Every country had its Cæsars." "Four Henries were Kings of France."

3. Pourquoi, dans la phrase "ils se sont regardés et ils se sont pardonné,” le premier participe est-il au pluriel et le second au singulier?

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