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plus haut que l'espèce, il y a du profit à le faire revenir.

Mais il y a un cas où on trouve du profit à faire sortir l'espèce, quoique le change soit au pair: c'est lorsqu'on l'envoie dans les pays étrangers pour la faire remarquer ou refondre. Quand elle est revenue on fait, soit qu'on l'emploie dans le pays, soit qu'on prenne des lettres l'étranger, le profit de la monnaie.

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S'il arrivait que dans un état on fît une compagnie qui eût un nombre très - considérable d'actions, et qu'on eût fait dans quelques mois de temps hausser ces actions vingt ou vingt-cinq fois au-delà de la valeur du premier achat, et que ce même état eût établi une banque dont les billets dussent faire la fonction de monnaie, et que la valeur numéraire de ces billets fût prodigieuse pour répondre à la prodigieuse valeur numéraire des actions (c'est le sytème de M. Law); il suivrait de la nature de la chose que ces actions et billets s'anéantiraient de la même manière qu'ils seraient établis. On aurait pu faire monter tout-à-coup les actions vingt ou vingt-cinq fois plus haut que leur première valeur, sans donner à beaucoup de gens le moyen de se procurer d'immenses richesses en papier; chacun chercherait à assurer sa fortune; et, comme le change donne la voie la plus facile pour la dénaturer ou pour la transporter où l'on veut, on remettrait sans cesse une partie de ses effets chez la nation qui

règle le change. Un projet continuel de remettre dans les pays étrangers ferait baisser le change. Supposons que, du temps du système, dans le rapport du titre et du poids de la monnaie d'argent le taux du change fût de quarante gros par écu; lorsqu'un papier innombrable fut devenu monnaie, on n'aura plus voulu donner que trenteneuf gros par écu; ensuite que trent-huit, trentesept, etc. Cela alla si loin, que l'on ne donna huit gros, et qu'enfin il n'y eut plus de

plus que

change.

C'était le change qui devait en ce cas régler en France la proportion de l'argent avec le papier. Je suppose que par le poids et le titre de l'argent, l'écu de trois livres d'argent válût quarante gros, et que le change se faisant en papier, l'écu dé trois livres en papier ne valût que huit gros; la différence était de quatre cinquièmes : l'écu de trois livres en papier valait donc quatre cinquièmes de moins que l'écu de trois livres en argent.

FIN DU TOME troisième.

CHAP. II. Continuation du même sujet.
CHAP. III. Quels sont les pays les plus cul-

tivés.

CHAP. IV. Nouveaux effets de la fertilité et de
la stérilité du pays.

CHAP. V. Des peuples des îles.

CHAP. VI. Des pays formés par l'industrie des
hommes.

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CHAP. VII. Des ouvrages des hommes.

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CHAP. VIII. Rapport général des lois.

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CHAP. IX. Du terrain de l'Amérique.

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CHAP. X. Du nombre des hommes, dans le rap-
port avec la manière dont ils se procurent
la subsistance.

CHAP. XI. Des peuples sauvages et des peuples
barbares.

CHAP. XII. Du droit des gens chez les peuples
qui ne cultivent point les terres.

CHAP. XIII. Des lois civiles chez les peuples
qui ne cultivent point les terres.

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CHAP. XIV. De l'état politique des peuples
qui ne cultivent point les terres.

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CHAP. XV. Des peuples qui connaissent l'u-
sage de la monnaie.

ib.

CHAP. XVI. Des lois civiles chez les peuples
qui ne connaissent point l'usage de la mon-
naie.

CHAP. XVII. Des lois politiques chez les peu-

ples qui n'ont point l'usage de la monnaie.
CHAP. XVIII. Force de la superstition.
CHAP. XIX. De la liberté des Arabes, et de la

servitude des Tartares.

CHAP. XX. Du droit des gens des Tartares.

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CHAP. XXI. Loi civile des Tartares.

CHAP. XXII. D'une loi civile des peuples ger-

mains.

CHAP. XXIII. De la longue chevelure des rois
francs.

CHAP. XXIV. Des mariages des rois francs.
CHAP. XXV. Childeric.

CHAP. XXVI. De la majorité des rois francs.
CHAP. XXVII. Continuation du même sujet.
CHAP. XXVIII. De l'adoption chez les Ger-
mains.

CHAP. XXIX. Esprit sanguinaire des rois
francs.

CHAP. XXX. Des assemblées de la nation chez
les Francs.

CHAP. XXXI. De l'autorité du clergé dans la
première race.

LIVRE DIX-NEUVIÈME.

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Des lois dans le rapport qu'elles ont avec les principes qui
forment l'esprit général, les mœurs, et les manières d'une
nation.

CHAP. I. Du sujet de ce livre,

CHAP. II. Combien, pour les meilleurs lois, il
est nécessaire que les esprits soient pré-
parés.

CHAP. III. De la tyrannie.

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CHAP. IV. Ce que c'est que l'esprit en gé-
néral.

CHAP. V. Combien il faut être attentif à ne
point changer l'esprit général d'une na-
tion.

"

ib.

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